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Culture - Festival de Byblos

Finiqia, pour que la légende se perpétue...

La belle Phénicie, cité de nos ancêtres, ressuscite sous la direction d’Ivan Caracalla et dans une chorégraphie d’Alissar Caracalla.

Press Photo Agency

Lorsqu’il a été sollicité par le Festival de Byblos pour créer un spectacle folklorique, Ivan Caracalla a tenu à installer le décor de l’action dans cette ancienne cité de l’écriture. Afin de lui rendre hommage. Mais ce n’est certainement pas d’un documentaire qu’il s’agit. Pour ce passionné de légendes, il s’agissait de partager un conte, une fable, une histoire en somme, qui soient à la fois fictifs et historiques. Car qu’est-ce qu’une légende sinon un récit populaire inspiré du traditionnel, mais qui a ce je-ne-sais-quoi de fabuleux qui emporte au-delà de la réalité ? Remonter les aiguilles du temps, plonger dans le passé pour le relier au présent et mieux reconstruire le futur : seul l’art a ce pouvoir.

Dans ce spectacle conçu et réalisé par Ivan Caracalla, aux myriades de couleurs chatoyantes, entre bleu azuré et violacé épousant les teintes dorées, et aux corps qui s’enchevêtrent formant comme une seule entité, la cité-État de Byblos, colonisée dès le milieu du IIIe millénaire av. J.‑C., apparaît comme un centre religieux important avec son temple de Baalat Gebal, célèbre dans le monde antique.

Entretenant avec l’Égypte des liens très étroits qui sont à l’origine de ce rapide développement culturel et religieux, le port actif exportait le vin et les bois du Liban vers le pays de Râ et importait du papyrus égyptien pour le revendre à travers toute la Méditerranée. C’est dans ce cadre-là que le roi de Gbail, le grand Ahiram, va recevoir Ramsès II sur fond de panneaux mouvants. Et voilà la grandeur des nations et, surtout, cet alphabet dansant, qui va voguer sur l’écume de la mer et des jours, et qui va amerrir sur la côte libanaise. Les coutumes sont racontées en chansons et en danses, chorégraphiées par Alissar Caracalla et interprétées par Hoda Haddad et Joseph Azar, ainsi que par les comédiens Gabriel Yammine et Rifaat Tarabey.


(Lire aussi : Ivan Caracalla, esclave de l’art)


Les lumières de Cheli
Sous un merveilleux éclairage conçu par le grand Vinicio Cheli, les tableaux se succèdent et la ville s’anime. Cheli, qui a étudié la scénographie et la conception lumière à l’Académie des beaux-arts de Florence et qui a collaboré avec un génie du théâtre – Giorgio Strehler – avant de devenir responsable de production, a travaillé sur des œuvres lyriques comme Otello, Tosca, ou Aïda, mais aussi sur des pièces de théâtre et des ballets, entre La Bayadère, Swan Lake ou La Belle au bois dormant. Il a collaboré avec les plus prestigieux metteurs en scène, comme Werner Herzog, Franco Zeffirelli et Irina Brook, dans le cadre des plus grands festivals. Cela fait quelques années qu’il accompagne Caracalla dans ses tournées internationales, ajoutant ce côté sacré à la magnificence des riches étoffes rapportées de tous les coins du monde. Sous la touche magique de Cheli, la lumière épouse les corps, les élevant dans un bond spirituel et faisant du spectacle un très beau panorama vivant…



Pour mémoire

La phrase-clé de Abdel Halim Caracalla ? « Ô corps, quelle part de mystère tu détiens ? »

Abdel Halim Caracalla, un Baalbakiote pionnier de la danse

Alissar Caracalla, des racines et des zèles

Lorsqu’il a été sollicité par le Festival de Byblos pour créer un spectacle folklorique, Ivan Caracalla a tenu à installer le décor de l’action dans cette ancienne cité de l’écriture. Afin de lui rendre hommage. Mais ce n’est certainement pas d’un documentaire qu’il s’agit. Pour ce passionné de légendes, il s’agissait de partager un conte, une fable, une histoire en...

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