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À La Une - Syrie

Riad Turk, le Mandela de Syrie, exfiltré en France

L'opposant vivait dans la clandestinité et a joué un rôle actif dès le début du soulèvement pacifique en 2011, notamment dans la constitution du Conseil national syrien regroupant l’opposition.

L'opposant syrien Riad Turk serait désormais en france. Photo tirée d'une vidéo

L’opposant syrien Riad Turk, appelé le Mandela de Syrie, a pu quitter la Syrie où il vivait clandestinement à Damas, sous contrôle du régime et se trouve actuellement en France, a annoncé à L'Orient-Le Jour l’un de ses proches lundi. L’opposant historique, âgé de 88 ans, « a pu quitter la Syrie grâce à des militants qui l’ont aidé à gagner la frontière syro-turque et se trouve actuellement sain et sauf en France », où réside l’une de ses filles, a précisé le réalisateur et journaliste syrien Ali Atassi. M. Turk vivait dans la clandestinité et a joué un rôle actif dans le soulèvement pacifique qui avait éclaté en 2011, notamment dans la constitution du Conseil national syrien regroupant l’opposition.

M. Turk, qui a été pendant trois décennies secrétaire général du Parti communiste-bureau politique, interdit, avait été emprisonné pendant près de 18 ans, de 1980 à 1998, pour son opposition sans concession au régime de Hafez el-Assad. Dans un documentaire réalisé par Mohammad Ali Atassi, Ibn al-Amm (le cousin), il racontait sa détention à l’isolement dans des conditions éprouvantes, dans une cellule de deux mètres carrés, au sous-sol du siège des renseignements militaires à Damas.

Fin 2001, il avait à nouveau été arrêté par le régime de Bachar el-Assad, après s’être félicité sur la chaîne al-Jazeera de la « mort du dictateur » Hafez el Assad, et avoir appelé les Syriens à se libérer de la peur et briser ce qu’il appelait « le royaume du silence ». Il avait été condamné à trois ans de prison.
Après le retrait de l’armée syrienne du Liban en 2005, M. Turk avait appelé à la démission de Bachar el-Assad et à l’élection d’une assemblée constituante qui dirigerait le pays au cours d’une période transitoire. Il avait également été l’un des artisans, en octobre de la même année, de la « Déclaration de Damas », un manifeste signé par les groupes d’opposition syriens et qui réclamait « un changement démocratique et radical » dans le pays.

Né à Homs en 1930, orphelin, Riad Turk avait été un militant de la première heure, et avait connu pour la première fois la prison en 1952, après s’être opposé à un coup d’Etat en Syrie, puis avait été emprisonné en 1958 pour s’être opposé à l’union entre l’Egypte de Gamal Abdel Nasser et la Syrie.
Riad Turk était marié à Asma al-Fayçal, médecin, qui est décédée il y a un an au Canada où réside leur deuxième fille. Elle avait été arrêtée pendant deux ans et demi dans les années 80, peu avant son mari, en raison de ses activités politiques et des proches avaient dû recueillir les deux filles du couple.


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commentaires (1)

FAUT BEAUCOUP SE COURAGE POUR VIVRE CLANDESTINEMENT TOUT CE TEMPS DE LA GUERRE A DAMAS !

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 40, le 30 juillet 2018

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Commentaires (1)

  • FAUT BEAUCOUP SE COURAGE POUR VIVRE CLANDESTINEMENT TOUT CE TEMPS DE LA GUERRE A DAMAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 40, le 30 juillet 2018

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