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Culture

L’heure du bilan, avec Layane Chawaf

Elle faisait partie de l’équipe du département cinéma qui a créé la Biennale des cinés arabes à l’IMA depuis 1992. Et cela pendant seize ans jusqu’à la fermeture du service en 2008. Ayant été mutée dans un autre service, le mécénat, Jack Lang, devenu président de l’IMA, fait appel à elle, pour reprendre en main cette manifestation cinématographique. Il paraissait étonné que le cinéma ait disparu de la programmation de l’IMA. C’est donc avec un « immense plaisir » que Layane Chawaf reprend l’activité en main et s’attelle à asseoir une nouvelle programmation d’abord hebdomadaire, puisqu’une projection est prévue chaque semaine, puis une fois par an. Depuis deux ans, infatigable, elle court dans tous les sens pour trouver les fonds nécessaires. La direction de l’IMA l’appuie à fond, convaincue qu’il fallait recréer le festival et lui donner la possibilité d’exister. Aujourd’hui, juste après la clôture, c’est l’heure du bilan.

Il y avait plus de 80 films venus de tout le monde arabe, comment s’est faite leur sélection ? 
Il y a un comité de sélection formé de trois personnes extérieures à l’IMA qui ont visionné tous les films reçus. Nous avons gardé ceux qui ont fait l’unanimité. Quant aux autres, ils ont été rediscutés avant d’être choisis au final. Il est à noter que c’était les films les plus récents, compris entre 2016 et 2017. Certains dataient de 2015 et ont été ajoutés à cause des retraits de dernière minute.

Le Festival des cinés arabes apporte à ces jeunes talents émergents la visibilité. Qu’apporte-t-il de plus ? 
Le public a eu l’occasion de connaître des artistes jusque-là méconnus grâce aux débats de 10 à 15 minutes, qui suivaient le film. De plus, les primés reçoivent soit des prestations de services, soit des prix en espèces. Si leurs films vont être distribués en France (ce qui n’est pas toujours très évident), ils bénéficieront de l’aide IMA à la distribution.

Quid des aléas encourus par le festival ?
On s’est aperçu que certaines séances étaient pleines, d’autres moins. Le week-end on affichait salle comble comme pour Capharnaüm. À l’IMA, nous avons une seule grande salle. Ce qui est un grand inconvénient. Par ailleurs, outre le Mondial qui a retenu un grand public jeune loin du festival, il y avait d’autres aléas, notamment les horaires. Ce qui est un détail à ne pas négliger à la prochaine édition. On devra réfléchir également sur la date, s’il faut ou non la maintenir. Mais il ne faut pas oublier que la sélection était très dense, puisqu’elle comprenait, à part les films, un regard sur la Palestine, un focus sur l’Arabie saoudite et, bien sûr, des ateliers et des débats. Ce qui nous obligeait à les programmer en matinée.

Alors rendez-vous l’année prochaine comme a dit Jack Lang ?
Bien sûr, si la direction me charge de nouveau de la tâche, je suis prête à reprendre l’aventure.

C. K.

Elle faisait partie de l’équipe du département cinéma qui a créé la Biennale des cinés arabes à l’IMA depuis 1992. Et cela pendant seize ans jusqu’à la fermeture du service en 2008. Ayant été mutée dans un autre service, le mécénat, Jack Lang, devenu président de l’IMA, fait appel à elle, pour reprendre en main cette manifestation cinématographique. Il paraissait étonné...

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