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À La Une - Repère

Quel avenir pour Theresa May ?

Les différents scénarios qui pourraient être mis en place après la démission des ministres David Davis et Boris Johnson. 

La Première ministre britannique Theresa May quittant le 10 Downing Street, à Londres, après la réunion hebdomadaire de son gouvernement, le 10 juillet 2018. AFP / Isabel INFANTES

Les divisions au sein du Parti conservateur sur le Brexit ont déstabilisé le gouvernement de Theresa May, avec les démissions de deux figures clés du gouvernement : le ministre du Brexit David Davis et le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson. Après ces départs fracassants, voici ce qui pourrait attendre Theresa May.

La tempête se calme

Les rebelles s'assagissent, le parti et le Parlement se rassemblent derrière la cheffe du gouvernement qui peut progresser dans ses négociations avec Bruxelles. C'est le scénario rêvé pour Theresa May et pas le plus improbable, selon Simon Usherwood, chercheur au département de politiques de l'Université de Surrey. 
Le chercheur "n'imagine pas d'autres démissions" au sein du gouvernement. Même si les députés conservateurs "peuvent être tentés" de renverser Theresa May, son ou sa remplaçante "devra affronter les mêmes problèmes et faire des choix difficiles concernant le Brexit".
L'universitaire pense "plus logique" que les frondeurs laissent Theresa May "assumer la responsabilité (des négociations), conduire le pays hors de l'Union européenne en mars prochain puis qu'elle soit remplacée en avril", juste après le Brexit.




May sort gagnante d'un vote de défiance

Au moins 48 députés saisissent le Comité 1922, responsable de l'organisation interne des Tories, qui déclenche un vote de défiance. Mais les rebelles n'atteignent pas le nombre de 159 députés conservateurs -sur 316 - nécessaire pour faire tomber la cheffe du gouvernement. Theresa May sort gagnante. Elle a renforcé son autorité mais a perdu du temps dans les négociations, ce qui compromet les chances de parvenir à un accord sur les conditions du retrait britannique de l'UE et de convenir d'un plan pour les futures relations commerciales lors du sommet de l'UE en octobre, comme prévu.



May sort perdante d'un vote de défiance

Un vote de défiance est organisé et au moins 159 députés conservateurs s'expriment contre la Première ministre, qui est renversée. Cette nouvelle crise politique fige les négociations du Brexit. "Les négociations vont en gros s'arrêter car il n'y a aucun intérêt à déployer des efforts pour quelque chose qui pourrait ne pas être appliqué", a commenté Simon Usherwood.
May est remplacée par un Tory partisan d'une rupture franche avec l'UE. Parmi les candidats potentiels, l'un des ministres démissionnaires, Boris Johnson ou David Davis, ou encore le député europhobe Jacob Rees-Mogg qui préside un groupe de parlementaires -l'European Research Group (ERG)- composé de 60 députés conservateurs.
"La grande incertitude, c'est Johnson (...) Si on se base sur ses actions passées, on peut imaginer qu'il va faire quelque chose mais a-t-il le soutien du parti ?", s'interroge Simon Usherwood.


May convoque des élections législatives

Pour renforcer sa majorité et avoir les coudées franches, Theresa May convoque des élections législatives. La cheffe du gouvernement réfléchira cependant à deux fois avant de se lancer dans une nouvelle campagne électorale après le revers essuyé l'an dernier.
Son autorité a en effet largement été sapée par le résultat des législatives anticipées convoquées en juin 2017 pour tenter de renforcer sa majorité mais avaient abouti à la perte de la majorité absolue du Parti conservateur au Parlement, la forçant à s'associer avec le petit parti unioniste nord-irlandais DUP.


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