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À La Une - Liban

Affaire des Kényanes agressées à Bourj Hammoud : les explications de la SG

Jeudi, le Mouvement antiracisme libanais (MAR) soulignait que l'une des deux femmes risquait de se faire expulser du pays malgré la procédure judiciaire engagée concernant l’attaque dont elle a été victime.

Capture d’écran de la vidéo partagée sur la page facebook de « Weyniyyé el-dawlé » (Où est l’État) montrant un homme corpulent agressant deux femmes à Bourj Hammoud.

La Sûreté générale a indiqué vendredi dans un communiqué que l'une des deux Kényanes agressées mi-juin à Bourj Hammoud demeurait détenue en attendant une décision de la justice sur son expulsion ou non, mais que l'autre avait été libérée et autorisée à demeurer au Liban car elle a un enfant d'un Libanais. 

Cette annonce intervient au lendemain d'un communiqué du Mouvement antiracisme libanais (MAR) qui soulignait que l'une des deux Kényanes risquait de se faire expulser du pays malgré la procédure judiciaire engagée concernant l’attaque dont elle a été victime.

L'agression des deux femmes en plein jour, dont la vidéo avait été largement partagée sur les réseaux sociaux, avait suscité un tollé. Un homme,un civil selon l'armée, un militaire selon le ministère de la Justice, avait renversé une des deux jeunes femmes, Chamila Cheban Nabwayo et Winnierose Wambui Wanjiru, et les avait insultées avant de les frapper violemment et de les projeter contre un mur et une voiture. Une des deux Kényanes s'était évanouie sous les coups de son agresseur. Ce dernier avait été rejoint par d'autres personnes, sous les yeux des passants qui avaient mis de longues minutes avant de s'interposer. La vidéo qui avait été publiée sur la page Facebook de l'organisation "Weiniyyé el-Dawlé" (Où est l'Etat) a depuis été supprimée. 

Chamila Cheban Nabwayo et Winnierose Wambui Wanjiru ont été détenues par les autorités libanaises après cet incident, du fait qu'elles ne possédaient pas un titre de séjour valide.
"Suite à l'enquête menée avec les deux femmes, il s'est avéré qu'elles ont été frappées par un individu, et leur dossier est toujours entre les mains de la justice", écrit la SG dans son communiqué. Elle précise que les deux Kényanes "sont en violation des lois sur le séjour et ne possèdent aucun document justificatif" relatif à leur séjour au Liban.

Le service de sécurité précise que Winnierose Wambui Wanjiru est la mère d'un enfant issu d'une liaison avec un Libanais. La jeune femme a été libérée, et s'est vu accorder un délai pour régulariser sa situation au Liban. Quant à Chamila Cheban Nabwayo, la Sûreté générale précise qu'elle est toujours en détention, en attendant le verdict de la justice qui devra décider si elle sera expulsée ou non.

La SG appelle enfin les médias qui suivent cette affaire à être objectifs et précis dans leur approche et à la contacter pour confirmer leurs informations.


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La Sûreté générale a indiqué vendredi dans un communiqué que l'une des deux Kényanes agressées mi-juin à Bourj Hammoud demeurait détenue en attendant une décision de la justice sur son expulsion ou non, mais que l'autre avait été libérée et autorisée à demeurer au Liban car elle a un enfant d'un Libanais.  Cette annonce intervient au lendemain d'un communiqué du Mouvement...

commentaires (4)

L,ABERRATION CONSACREE COMME TOUJOURS !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 14, le 07 juillet 2018

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Commentaires (4)

  • L,ABERRATION CONSACREE COMME TOUJOURS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 14, le 07 juillet 2018

  • Incompréhension totale! Si cela reste à ce stade, plus rien ne sera comme avant! Le Liban sera le perdant. On passera de l'image, Liban modèle, à Liban raciste. Attention le rôle de l'état va primer à toutes considérations.

    Sarkis Serge Tateossian

    22 h 03, le 06 juillet 2018

  • C'est le fier à bras qu'il faudrait expulser

    M.E

    16 h 02, le 06 juillet 2018

  • Du pas croyable, quelle mascarade, quel cynisme... Donc, toute l’histoire , selon la SG, se résume à quelques gifles infligées par « un individu » sur ces pauvres femmes et que leur dossier est entre les mains de la justice... Tout à fait normal qu’elles soient en détention à ce jour en statuant sur leur sort...et quel geste magnanime, on en relâche une, car elle aurait un enfant d’un Libanais! Quand à l’individu, on n’en parle plus, on ne le nomme pas, et probablement qu’il est retourné à son petit restaurant après avoir déposé plainte contre ces femmes qui l’auraient agresse! Du machiavélisme en plein: la victime devient l’accusé, et l’agresseur le plaintif... Donc, le racisme chez nous n’est plus à l’échelle de quelques individus, mais carrément institutionnalisé, banalisé par nos dirigeants... De l’Apartheid à la Libanaise, quoi! Il faut le dire! Pas de quoi en être fier.

    Saliba Nouhad

    16 h 00, le 06 juillet 2018

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