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Lifestyle - Distinction

Bassam Geitani : Ce prix m’encourage à ne pas m’arrêter

Le prix Jouhayna Baddoura a été attribué à l’artiste et lui a été remis hier au musée des minéraux de Beyrouth (MIM).

Samir Sayegh remettant le prix à Bassam Geitani.

Institué il y a huit ans par l’ex-ministre et PDG de L’Orient-Le Jour Michel Eddé, en mémoire de son ancienne collaboratrice au ministère de la Culture disparue trop tôt, le prix Jouhayna Baddoura ne récompense plus seulement les talents émergents, mais met en lumière le corps d’œuvre d’un talent confirmé. Après Hannibal Srouji en 2016 et Afaf Zurayk en 2017, c’est à l’artiste conceptuel Bassam Geitani qu’est revenu l’honneur de recevoir le prix des mains de Samir Mrad devant les autres membres du comité, du moins les présents comme Sylvia Agémian et Joseph Tarrab. Samir Mrad s’est s’exprimé au nom de Michel Eddé et de Salim Eddé, tous deux absents, et a mis l’accent sur la persévérance et l’implication sans bornes de cette poignée d’amoureux du beau. L’âme de Jouhayna Baddoura perdure en effet à travers le travail d’artistes engagés au service de l’art.
Pour sa part, Bassam Geitani s’est dit honoré par ce prix, car « il est bon pour tout artiste d’être mis en lumière de temps en temps, a-t-il dit. C’est, surtout, grâce à ces initiatives individuelles que notre travail est enfin reconnu ». Après avoir vécu durant quinze ans en France et obtenu sa maîtrise en arts plastiques à la Sorbonne, l’artiste retourne dans son pays natal et s’y installe pour de bon. Passionné de sciences, il ne cessera de dialoguer avec la matière, son aire de jeu. Pendules, clous ou allumettes, pour lui, tout est sujet à création. Impressionné par le pendule de Jean-Bernard Léon Foucault découvert au musée des arts et métiers, il élabore toute sa pensée là-dessus. Son travail conceptuel exploratoire questionne la ville, la sienne, objet de perturbations politiques, sociales et autres. Dans cette réflexion de et sur Beyrouth, il s’en fait le témoignage et renvoie l’image du concept qu’il a choisi de traiter. « Mon travail change avec le temps mais garde toujours la même ligne de conduite, confie-t-il. Je ne veux pas devenir un artisan, mais rester un artiste, dans la recherche, la création et le renouveau. » Et de poursuivre : « Ce prix m’encourage à aller encore de l’avant et à ne pas m’arrêter. »

C. K.

Institué il y a huit ans par l’ex-ministre et PDG de L’Orient-Le Jour Michel Eddé, en mémoire de son ancienne collaboratrice au ministère de la Culture disparue trop tôt, le prix Jouhayna Baddoura ne récompense plus seulement les talents émergents, mais met en lumière le corps d’œuvre d’un talent confirmé. Après Hannibal Srouji en 2016 et Afaf Zurayk en 2017, c’est à...

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