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À La Une - Liban

Gouvernement : la solution est entre les mains de Aoun et Hariri, affirme Berry

"Nous espérions une annonce vendredi soir, mais quelque chose l'a apparemment empêchée", précise le président de la Chambre.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry. Photo Ani

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a indiqué samedi qu'un "nœud interne" retardait l'annonce de la formation du gouvernement qui aurait pu intervenir vendredi soir, soulignant que la solution était entre les mains du président Michel Aoun et du Premier ministre désigné Saad Hariri. 

"Nous espérions une annonce vendredi soir, mais quelque chose l'a apparemment empêchée, a déclaré M. Berry dans la journée à Aïn el-Tiné. "Il y a un nœud interne, et la solution est entre les mains des présidents Aoun et Hariri", a-t-il ajouté, sans préciser de quel "nœud" il s'agissait.

Selon plusieurs médias locaux, le problème en question concerne la part des Forces libanaises au sein du gouvernement. Selon ces sources, le chef de l’État a déclaré au Premier ministre désigné lors de leur entretien au palais de Baabda, que le bloc parlementaire du "Liban fort", dont le Courant patriotique libre est la principale composante, devait avoir six portefeuilles et que les FL, dont le bloc compte 16 députés, devaient avoir trois ministères. M. Aoun se base sur le fait que le bloc de M. Berry, composé de 17 députés, a eu droit à trois portefeuilles. Mais M. Hariri a rétorqué que la formation dirigée par Samir Geagea, au vu de sa percée lors des dernières élections législatives, devait obtenir cinq ministères ou quatre dont la vice-présidence du gouvernement.

"Nous sommes proches de la formule finale", avait déclaré vendredi M. Hariri depuis le palais de Baabda. "Nous espérons qu'un accord sera trouvé. Si nous continuons sur cette lancée, nous pourrons aboutir à une formation du gouvernement très rapidement", avait-il ajouté, précisant que son entretien avec le chef de l’État avait été positif.


(Lire aussi : Gouvernement : après la pause du Fitr, les heures supplémentaires du week-end, le décryptage de Scarlett HADDAD)


Optimisme
Depuis quelques jours, un certain optimisme semblait entourer le processus de formation du cabinet. Jeudi, le Premier ministre désigné avait affirmé que le nouveau gouvernement pourrait être formé "en quelques jours" et qu'il n'y avait pas de blocages externes mais uniquement des obstacles internes à la constitution du cabinet.

Selon une source de la coalition du 8 Mars citée dans la journée par la chaîne locale LBCI, les FL pourraient obtenir les ministères de la Justice, de l’Éducation, de l'Agriculture, ainsi qu'un autre portefeuille. Cette source ajoute que le nom de Issam Farès est à nouveau évoqué pour la vice-présidence du prochain gouvernement.

Toujours selon cette source, le prochain gouvernement comportera six ministres sunnites, dont l'un sera nommé par le président Aoun. Les députés sunnites proches du Hezbollah, élus le 6 mai dernier, réclamaient un portefeuille. En échange, M. Hariri nommera un ministre chrétien.

Cette source ajoute également que le Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt s'accroche à sa part et que les partenaires du principal rival de M. Joumblatt, l'émir Talal Arslane, qui réclame un ministère, ne sont pas disposés à livrer bataille pour cela.

Cette source indique que le mouvement Amal veut garder le ministère des Finances, et que le Hezbollah voudrait obtenir le portefeuille de la Santé. Par ailleurs, aucun accord n'a encore été trouvé avec le courant Marada, qui réclame un ministère dit "de services".



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Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a indiqué samedi qu'un "nœud interne" retardait l'annonce de la formation du gouvernement qui aurait pu intervenir vendredi soir, soulignant que la solution était entre les mains du président Michel Aoun et du Premier ministre désigné Saad Hariri.  "Nous espérions une annonce vendredi soir, mais quelque chose l'a apparemment...

commentaires (4)

Bien-sûr il est important que le gouvernement soit formé et mis au travail au plus vite, au vu de l'urgence... Mais ce gouvernement futur, mieux vaut qu'il soit fort, digne, et fruit d'un vrai concorde entre les partis, les élus et le peuple (une représentation la plus harmonieuse possible), que de voir émerger un gouvernement bâclé (à la hâte) fragile, source de discordes aux moindres frictions! Enfin, il ne faut pas que cela tarde trop non plus !

Sarkis Serge Tateossian

09 h 14, le 24 juin 2018

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Commentaires (4)

  • Bien-sûr il est important que le gouvernement soit formé et mis au travail au plus vite, au vu de l'urgence... Mais ce gouvernement futur, mieux vaut qu'il soit fort, digne, et fruit d'un vrai concorde entre les partis, les élus et le peuple (une représentation la plus harmonieuse possible), que de voir émerger un gouvernement bâclé (à la hâte) fragile, source de discordes aux moindres frictions! Enfin, il ne faut pas que cela tarde trop non plus !

    Sarkis Serge Tateossian

    09 h 14, le 24 juin 2018

  • Et si pour une fois on essayait de ne nommer que des ministres compétents? Juste le nombre qu’il faut, cinq ou six. Avec mandat de se concentrer sur le redressement économique du pays... Avec l’interdiction formelle de se mêler d’affaires politiques... Celles-ci seraient traitées par le parlement (qui de toutes façons n’a rien d’autre à faire...) pour laisser le temps aux ministres de ministrer en toute quiétude. Allez, rien qu’une fois... Une demi-fois? Juste pour six mois? S’ il vous plaît?... ...

    Gros Gnon

    08 h 36, le 24 juin 2018

  • 1) Je suis d'accord que Issam Farès soit nommé vice-président du prochain gouvernement, je suis sûr qu'il ne volera pas l'argent public, ce n'est pas son genre et il n'en a pas besoin. 2)Je suis contre l'intervention de quiconque du plus haut au plus bas de la pyramide pour fixer le nombre de ministres à attribuer à telle ou telle formation. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si on attribue 6 ministres aux membres du CPL qui sont 19 élus sans les apparentés, il faudrait attribuer 4 aux FL qui sont 14 élus sans les apparentés. Jusqu'à nouvel ordre, le Liban, n'est pas la Turquie, ni l'Iran, ni la Syrie. 3) Je souhaiterais que Saad Haeiri annonce la formation du gouvernement tout-de-suite, le très lourd problème du rapatriement de tous les déplacés syriens à leur pays. Le feu de leur présence est sous la cendre avant que le Liban ne flambe. Avant qu'une autre bosta de Aïn-Rammaneh ne se déclenche.

    Un Libanais

    20 h 11, le 23 juin 2018

  • PAR QUELLE LOGIQUE ARSLAN ET KARAME QUI NE REPRESENTENT QU,EUX-MEMES PEUVENT OBTENIR CHACUN UN MINISTERE ET LES KATAEBS AUCUN ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 23, le 23 juin 2018

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