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Liban - Drame familial

Des ONG s’insurgent contre la séparation forcée d’un enfant de sa mère

L’histoire du jeune garçon arraché de force à sa mère continue de faire des vagues et a suscité hier des réactions de plusieurs coalitions d’ONG. Le Conseil de la femme libanaise, l’Union libanaise pour la protection de l’enfance et le Réseau des droits de la famille ont publié un communiqué commun dans lequel ils revendiquent « que la garde soit restituée à la mère, tout en gardant au père le droit de voir et d’accueillir le mineur ». Mais surtout, les associations ont demandé que « l’enfant soit éloigné des conflits parentaux ».
Le vendredi, premier jour du Fitr, douze agents des FSI avaient enfoncé la porte de Maïssa Mansour à Ras el-Nabeh pour lui arracher de force son fils de neuf ans en vue de le remettre à son père, en exécution d’un jugement datant du 26 avril, émis par le tribunal chérié sunnite, en vertu duquel la garde de l’enfant est retirée à la mère. Les ONG ont dénoncé cette violence faite à l’enfant, qui a été « traumatisé » par l’usage de la force, ce qui est contraire à la Convention de protection des droits de l’enfant.


Mais, surtout, les ONG évoquent la décision numéro 46, en date du 1er octobre 2011, prise par le Conseil islamique chérié en vue de réformer les dispositions du statut personnel dans cette communauté. Suivant les réformes les plus importantes apportées par cette décision, l’âge de la tutelle pour la mère ne se termine pas avant les douze ans du garçon ou de la fille. Et dans tous les cas, tout jugement concernant la garde d’un enfant ne doit pas être exécuté en pleine année scolaire et surtout pas en période d’examen.
Les ONG estiment que rien, dans le cas précité, ne nécessite que la garde soit retirée à la mère, suivant les dispositions mêmes adoptées par le tribunal chérié. Et rien ne justifie d’imposer à la mère une amende de 1,5 million de livres par jour de retard à remettre son fils aux autorités. « Est-ce un si grand crime ? » se demandent-elles.


D’un autre côté, le Conseil national de la femme libanaise a assuré que « les facteurs psychologiques et les répercussions sur la femme et l’enfant doivent être pris en compte dans les cas où les forces de l’ordre sont impliquées dans l’exécution de jugements pour remettre un enfant à l’un de ses parents ». Il a insisté sur « la nécessité de respecter les conventions internationales sur les enfants ratifiées par le Liban, ainsi que l’âge de tutelle qui convient le mieux à l’intérêt de l’enfant ».
Dans son communiqué, le Conseil affirme « être entré en contact avec le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, en vue de s’assurer que des cas de ce genre ne finissent pas par des actes pareils à l’avenir ». Selon le texte, le ministre a émis un avis similaire et a assuré que l’affaire précitée était désormais aux mains du tribunal pour mineurs. Il a également affirmé que la décision d’avoir recours aux services d’un psychologue a été prise.

L’histoire du jeune garçon arraché de force à sa mère continue de faire des vagues et a suscité hier des réactions de plusieurs coalitions d’ONG. Le Conseil de la femme libanaise, l’Union libanaise pour la protection de l’enfance et le Réseau des droits de la famille ont publié un communiqué commun dans lequel ils revendiquent « que la garde soit restituée à la mère,...

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