Une vidéo, publiée sur la page Facebook de "Weyn el dawle" (où est l'Etat), et dans laquelle on peut voir un homme attraper violemment deux femmes par les cheveux et les frapper alors qu'elles sont à terre dans une rue de Bourj Hammoud, en banlieue de Beyrouth, provoque l'indignation, depuis mercredi, sur les réseaux sociaux, des internautes et organisations dénonçant un "crime raciste".
Selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure publié mercredi, l'agresseur, qui appartiendrait à l'armée, a foncé au volant de son véhicule sur les deux femmes de nationalité kényane et a manqué de les renverser. Alors que les deux femmes s'élevaient contre le chauffard, l'homme est descendu de son véhicule et a commencé à les frapper, les jetant à terre.
Ce n'est qu'au bout de longues minutes que des passants finissent par intervenir pour empêcher l'homme de continuer à frapper les deux victimes.
Le communiqué des forces de l'ordre, qui précise que les deux jeunes femmes ne sont pas en possession de titres de séjours valables, indique que ces événements ont eu lieu dimanche dernier et qu'une enquête a depuis été ouverte. Les deux femmes ont dans ce cadre témoigné et été auscultées par un médecin. Elles ont porté plainte pour coups et sévices. Le document des FSI précise que cette affaire a été envoyée devant la justice.
Dans leur témoignage, dont l'organisation Mouvement anti-racisme (Anti-Racism Movement, ARM) a pu avoir connaissance, les deux Kényanes ont affirmé que leur agresseur a volontairement dirigé sa voiture dans leur direction. Lorsqu'elles lui ont demandé pourquoi il les agressait, l'homme aurait répondu : "Je suis dans mon pays, je suis libre de faire ce que je veux".
A noter que dans cette affaire, ce sont les victimes qui sont actuellement en prison, selon l'ARM. Une incarcération qui serait liée au fait que les papiers des deux Kényanes ne sont pas en règle. Interrogée sur le sort de l'agresseur, et son éventuelle incarcération, une source des FSI indique à L'Orient-Le Jour ne pas vouloir se prononcer sur le sujet, l'affaire relevant désormais de la justice.
Contacté par L'Orient-Le Jour en soirée, le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, a affirmé avoir saisi le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Peter Germanos, de l'affaire, et que le suspect a été arrêté.
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les deux hommes et la femme qui ont aide a battre ces filles devraient etre deja en prison car pris en flagrant delit leurs noms divulgues mais comme d'habitude leur zaim les fera exonerer et dira probablement que c 'est les filles qui se sont ruees sur lui et il n a fait que se defender a suivre SVP
17 h 33, le 22 juin 2018