Un Italien arrêté au Liban pour trafic de cocaïne, un réseau international "démantelé"

Un Italien et deux Libanais ont été arrêtés au Liban dans le cadre du démantèlement d'un réseau international de trafic de cocaïne, ont annoncé lundi les Forces de sécurité intérieure.

Le ressortissant italien arrêté "a avoué avoir pris part à 20 opérations d'acheminement de drogue" vers le Liban, ont indiqué dans un communiqué les services de renseignements des FSI, qui ont affirmé avoir réussi à "identifier un groupe de trafiquants de nationalités étrangères appartenant à un réseau criminel international".

L'arrestation de cet Italien est le fruit de plusieurs mois de surveillance et d'investigation, ont indiqué les FSI qui ont précisé que ce réseau avait été "démantelé" mais que sept ressortissants étrangers qui en sont membres -trois Italiens, deux Brésiliens, un Allemand et un Argentin- étaient toujours recherchés.

Leur méthode consistait à mélanger de la cocaïne avec des liquides, de remplir des bouteilles d'alcool avec ce mélange et d'emballer ces bouteilles dans des sacs de boutiques hors taxe d'un aéroport étranger, afin de passer la sécurité en transit comme à la destination finale, ont expliqué les autorités.
Une fois au Liban, les trafiquants "louaient des chambres dans plusieurs hôtels du pays pour une courte durée durant laquelle ils séparaient la cocaïne des liquides", selon le communiqué.

L'annonce de ces arrestations intervient après une opération annoncée dimanche par les FSI, dans le secteur de Ouzaï, dans la banlieue sud de Beyrouth, ayant permis de saisir 15 tonnes de haschich dissimulées dans des pots de peinture prêts à être exportés. Lundi, le directeur général des FSI, Imad Osman, cité par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), a indiqué lors d'une conférence de presse que la drogue saisie était destinée à l'exportation via le port de Beyrouth.

Le Liban mène depuis plus de deux décennies une vaste campagne d'éradication des cultures de haschich et d'opium, qui avaient proliféré durant la guerre civile (1975-1990), notamment dans la plaine de la Békaa (est), frontalière de la Syrie. La crise économique que traverse actuellement le pays, due notamment à la guerre en Syrie, contribue toutefois à entretenir cette industrie lucrative. Les autorités mènent ainsi régulièrement des opérations de destruction de champs de cannabis dans la Békaa.