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France : six mois avec sursis requis contre des militants d'ultra-droite

Des peines de six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende ont été requises lundi contre Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, deux figures de l'ultra-droite poursuivis pour reconstitution de ligue dissoute.

Après la mort de Clément Méric, jeune militant d'extrême gauche tué dans une bagarre avec l'extrême droite à Paris, François Hollande avait décidé de dissoudre en 2013 "L'×uvre Française" et "Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires", mouvements présidés par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac.

A défaut de pouvoir obtenir satisfaction devant le Conseil d'Etat dans le cadre d'un recours, les deux militants d'ultra-droite avaient lancé un nouveau site internet baptisé "Jeune Nation" pour relayer leurs idées.

Le procureur, Vincent Lemonier, dans son réquisitoire, a qualifié ce qui leur était reproché de "faits sérieux".

"Ce n'est pas rien de célébrer le régime nazi et Franco. Ce sont des régimes politiques qui ont dévasté l'Europe. Que la loi interdise d'en faire l'apologie est parfaitement justifié", a-t-il déclaré. "A quoi servirait-il de dissoudre un mouvement si on avait le droit de garder son drapeau, d'organiser des réunions, de garder son nom sur la sonnette et son compte en banque ?"

Le représentant du parquet a demandé au tribunal de les condamner à la même peine alors que les deux militants d'ultra-droite ont adopté des positions radicalement différentes.

Yvan Benedetti, 52 ans, ancien président de L'×uvre française et ancien conseiller municipal de Vénissieux, élu sous l'étiquette FN avant d'être exclu du parti lepéniste, a assumé et même revendiqué sa position. "Je considère que cette interdiction est illégitime, elle est totalement arbitraire" a-t-il lancé. 

Alexandre Gabriac, 27 ans, ancien président des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires et ancien conseiller régional FN exclu du parti lepéniste en 2011 pour avoir posé sur une photo en position de salut nazi, s'est défendu d'avoir poursuivi ses activités après la dissolution du mouvement. Il a plaidé "la négligence" et assuré s'être mis en conformité avec la loi après avoir été convoqué par la police.  

La décision a été mise en délibéré au 4 juillet. 

Des peines de six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende ont été requises lundi contre Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, deux figures de l'ultra-droite poursuivis pour reconstitution de ligue dissoute.
Après la mort de Clément Méric, jeune militant d'extrême gauche tué dans une bagarre avec l'extrême droite à Paris, François Hollande avait décidé de dissoudre en 2013...