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À La Une - Belgique

Un homme radicalisé tue trois personnes dont deux policières à Liège

 Un acte qualifié de "terroriste" par la justice belge.

Des policiers sur la scène de la fusillade à Liège, en Belgique, le 29 mai 2018. REUTERS/Francois Lenoir

Un homme radicalisé, dont l'objectif était d'attaquer la police, a tué trois personnes dont deux policières, avant d'être abattu, mardi à Liège, dans l'est de la Belgique, un acte qualifié de "terroriste" par la justice belge.

Après ce triple homicide commis sur une grande artère de la cité francophone, l'homme identifié par les médias comme Benjamin Herman, un délinquant multirécidiviste né en 1982, a brièvement pris en otage une employée d'un groupe scolaire, entraînant l'évacuation des élèves, selon les autorités. Aucun enfant n'a toutefois été blessé.
Dans un tweet, le Premier ministre belge Charles Michel a dénoncé une "violence lâche et aveugle".

L'enquête a été confiée à un juge d'instruction antiterroriste, et le parquet fédéral doit donner des précisions sur ses premiers éléments mercredi matin lors d'une conférence de presse.
"Des éléments vont dans la direction d'un acte terroriste", a simplement indiqué à l'AFP Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral. Aucune source officielle n'a voulu confirmer mardi les informations de presse selon lesquelles le tireur a crié "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand") en s'en prenant aux policiers

La fusillade s'est produite vers 10h30 (08h30 GMT) sur le boulevard d'Avroy.
L'assaillant a d'abord porté de "multiples coups de couteau" aux deux policières "agressées par l'arrière", avant de s'emparer de leurs armes de service pour les abattre, a raconté devant la presse le procureur de Liège, Philippe Dulieu.




Contact islamiste
Après avoir subtilisé les armes, utilisées ensuite contre les policières, il a aussi tué une troisième fois en faisant feu contre un homme de 22 ans passager d'une voiture garée à proximité.

Décrit comme un délinquant plusieurs fois condamné pour vols, coups et blessures ou trafic de stupéfiants, Benjamin Herman était incarcéré depuis 2003 mais en permission de sortie lorsqu'il est passé à l'acte mardi. Il avait déjà bénéficié d'une vingtaine de congés pénitentiaires qui s'étaient bien déroulés, d'après le ministre belge de la Justice Koen Geens cité par l'agence de presse Belga.

Selon une source proche de l'enquête jointe par l'AFP, Benjamin Herman était toutefois fiché par la police pour avoir été en contact, lors d'un séjour à la prison de Lantin (est), avec un détenu islamiste, et s'être radicalisé. Il était dans "une fuite en avant" après avoir "commis un meurtre la nuit dernière" à On, entre Marche et Rochefort (sud), a aussi dit cette source.

Selon les médias locaux, un toxicomane de 30 ans a été retrouvé mort à son domicile à On, probablement tué avec un marteau. Mais le parquet de la province belge de Luxembourg, compétent sur cette zone, s'est refusé à établir un lien "à ce stade" avec la tuerie de Liège.

"Il est clair que l'objectif de l'assassin était de s'en prendre à la police", a déclaré de son côté le chef de la police de Liège Christian Beaupère, lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi.
Il a précisé que quatre policiers avaient été blessés aux bras et aux jambes lors de l'échange de tirs qui a suivi la prise d'otage. L'un d'eux a été atteint à l'artère fémorale.
L'échange de coups de feu a été intense. Des images diffusées par la chaîne privée RTL ont montré l'assaillant abattu étendu sur un trottoir, habillé de noir, avec des baskets blanches, face contre le sol.

La Belgique, frappée par des attentats jihadistes qui ont fait 32 morts le 22 mars 2016, a été, depuis, le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers.
La dernière attaque considérée comme "terroriste" s'est produite le 25 août 2017 : un homme de 30 ans d'origine somalienne a agressé des soldats au couteau, blessant légèrement un d'eux, en criant "Allah Akbar" en plein cœur de Bruxelles. Il a été abattu.

Mais la tuerie de mardi rappelle surtout l'attaque du 6 août 2016 à Charleroi (sud), quand un Algérien vivant en Belgique s'en était pris avec une machette à deux policières devant l'hôtel de police aux cris de "Allah Akbar". Les policières avaient été blessées au visage et au cou, et l'assaillant abattu. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avait revendiqué cette attaque.

Consulté mardi, l'Ocam, l'organisme chargé d'évaluer la menace terroriste en Belgique, a décidé de maintenir inchangé le niveau 2 correspondant à une menace jugée "peu vraisemblable".
Le niveau qui était fixé depuis trois ans à 3 (menace "possible et vraisemblable") - voire ponctuellement 4 (menace "imminente") - avait été abaissé en janvier.


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S'IL N'Y A PAS DE PUNITION EXEMPLAIRE LES TARES CONTINUERONT A SEVIR !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 17, le 29 mai 2018

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Commentaires (1)

  • S'IL N'Y A PAS DE PUNITION EXEMPLAIRE LES TARES CONTINUERONT A SEVIR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 17, le 29 mai 2018

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