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Culture - Événement

Ryan Reynolds : Deadpool, c’est moi

Le deuxième opus du superhéros déjanté est au même niveau que le premier. Mouche du coche de l’univers Marvel, Deadpool ne respecte rien ni personne mais reste d’une efficacité diabolique.

Deadpool (Ryan Rynolds) entre Cable (Josh Brolin) et Domino (Zazie Beetz).

Pour des raisons que seuls des avocats spécialisés maîtrisent, les X-Men appartiennent à la 20th Century Fox. Quoique appartenant au studio Marvel, ils ne font pas partie de l’univers éponyme et vivent leur propre carrière. Deadpool est un X-men et, à l’instar de Wolverine, il a eu droit à son spin off. Et quel spin-off ! Sorti en 2016, le premier épisode, réalisé par Tim Miller, était un pavé dans la mare, un film ne ressemblant à rien de ce qui existait auparavant, et une vraie prise de position artistique. Interdit aux moins de 16 ans, irrévérencieux, grossier, hyperviolent, drôle, il était un écrin sur mesure pour Ryan Reynolds, acteur au potentiel énorme mais à la carrière stagnante. Il s’était déjà fourvoyé dans un Green Lantern fastidieux, et peinait à imposer son swag, sa verve, son humour. Deadpool lui offrait un plateau d’argent et les spectateurs l’adoptaient enfin. Plus de 700 millions de $ plus tard, Deadpool était le succès surprise de 2016, et prouvait que l’humour avait sa place dans l’univers des superhéros, ouvrant la voie aux Gardiens de la Galaxie et Thor : Ragnarok. Une suite était donc lancée et elle déboule sur les écrans aujourd’hui jeudi 17 mai 2018. Attendue au tournant, attendue tout court, elle remplit son cahier des charges haut la main et creuse le sillon démarré par le premier volet. Toujours drôle, toujours hyperviolent, encore plus irrévérencieux, parfois totalement barré, ce deuxième épisode, réalisé par David Leitch, est un vrai plaisir régressif. Certes l’introduction est un peu longue et peut faire peur, mais on est vite happé par le rythme et la personnalité des personnages. 

Blagues à gogo
Deadpool est omniprésent mais le casting offre de très belles séquences aux autres protagonistes, et notamment à l’alpha mâle Josh Brolin, qui joue ici le méchant, ou plutôt l’antagoniste. Il est difficile de raconter l’histoire en détail sans révéler des rebondissements, il sera donc plus simple de résumer l’intrigue en un film de revanchards à plusieurs niveaux. Avec une touche d’humanité. Noyée dans un océan de bêtises et de blagues jouissives. Ryan Reynolds est au sommet de son art, on sait qu’il a du mal à jouer des rôles qui diffèrent de sa personnalité, il en profite donc ici pour se donner à fond. Jamais superhéros n’a jamais autant collé à son acteur. Deadpool est Ryan Reynolds. Même défiguré, même cagoulé, l’osmose est totale. C’est à la fois une force et une faiblesse. Et c’est à lui de résoudre cette problématique, mais si tous les Deadpool sont de cette qualité, le public ne s’en plaindra jamais. Les scènes d’action alternent avec les scènes comiques, se mêlent même, et on a parfois l’impression que ce sont les frères Farrelly qui sont aux commandes, les films de superhéros n’étant vraiment pas coutumiers de ce genre d’humour borderline. La moquerie est constante et touche tout le monde, de ses copains X Men, aux collègues Avengers, aux concurrents de DC, avec une mention spéciale à Wolverine. Deadpool est là pour rappeler à tout le monde que tout ceci n’est qu’un jeu et qu’il vaut mieux en rire. Ne résistant pas à la nécessité commerciale d’introduire de nouveaux héros, les scénaristes ont eu l’idée géniale d’introduire Domino, dont le superpouvoir est d’être… chanceuse. Et donc protagoniste de scènes d’anthologie. Comme pour les films de superhéros, il ne faut pas manquer les scènes postgénérique, réjouissantes à souhait. Les rumeurs veulent que le 3 n’aura pas lieu, la décision changera peut être suite au succès que cette… suite ne manquera pas de connaître.


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Pour des raisons que seuls des avocats spécialisés maîtrisent, les X-Men appartiennent à la 20th Century Fox. Quoique appartenant au studio Marvel, ils ne font pas partie de l’univers éponyme et vivent leur propre carrière. Deadpool est un X-men et, à l’instar de Wolverine, il a eu droit à son spin off. Et quel spin-off ! Sorti en 2016, le premier épisode, réalisé par Tim Miller,...

commentaires (1)

j'ai vu le film hier soir vraiment je me suis bien amusé mais interdit au moins de 12 ans (France) sanglant mais amusant une scène amusante au début l'échange de cadeaux ...

Talaat Dominique

19 h 25, le 17 mai 2018

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Commentaires (1)

  • j'ai vu le film hier soir vraiment je me suis bien amusé mais interdit au moins de 12 ans (France) sanglant mais amusant une scène amusante au début l'échange de cadeaux ...

    Talaat Dominique

    19 h 25, le 17 mai 2018

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