Rifi se déchaîne contre Machnouk

L’ancien ministre Achraf Rifi a ouvertement accusé hier le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, d’avoir « falsifié les résultats des élections législatives », de manière à le faire échouer aux élections.
Selon le candidat battu à Tripoli, le ministre de l’Intérieur « n’a pas laissé de côté un seul moyen sans l’utiliser pour falsifier le scrutin, tantôt substituant une urne à une autre, tantôt achetant des voix ». « Ils ont même été jusqu’à faire voter des personnes avec une carte d’identité qui n’était pas la leur », a-t-il lancé, ajoutant que ses délégués ont été invités à quitter les bureaux électoraux pour permettre ces fraudes. « Dans quelques jours, une équipe d’avocats présentera un recours en invalidation », a annoncé M. Rifi, qui a traité le ministre de l’Intérieur de tous les noms, l’accusant d’être un homme « immoral, indigne de confiance et déchu », d’être « un agent stipendié », et lui promettant « qu’il en payerait le prix ».
« Des élections de ce calibre, on n’en a pas vu, même aux pires jours du régime syrien ; le ministre de l’Intérieur s’est comporté plus mal que ne l’ont fait les services de renseignements syriens ; son cerveau est pire que le leur », s’est encore emporté M. Rifi, ajoutant que le ministre de l’Intérieur a également eu recours à la fraude pour se faire élire à Beyrouth II, « allant jusqu’à se doter d’un plus grand nombre de voix que le député élu grec-orthodoxe Nazih Najm ».