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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Crise du Golfe : le dilemme – et l’impatience – des États-Unis

Près d’un an après le début de la crise du Golfe, les États-Unis ont clairement fait comprendre que leur patience avait atteint ses limites. Fraîchement arrivé au poste de secrétaire d’État américain, Mike Pompeo a profité de son étape à Riyad lors de sa première tournée diplomatique pour marteler le message de Washington. « L’unité du Golfe est nécessaire et nous avons besoin d’y arriver », a-t-il dit lors d’une conférence de presse conjointe dimanche dernier avec son homologue saoudien, Adel al-Joubeir.

Le Qatar est la cible d’un blocus déclenché par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte en juin dernier. Ceux-ci reprochent à l’émirat de financer le « terrorisme » et d’entretenir des liens trop étroits avec Téhéran, ennemi juré de Riyad. Si de nombreuses tentatives de médiation ont été menées, notamment par le Koweït, elles sont restées vaines jusqu’à présent. Un front uni entre les « frères » du Golfe est un enjeu de taille pour les Américains alors que la région est une véritable poudrière et que la déclaration de M. Pompeo intervient à quelques jours de la décision de Washington sur sa sortie ou non de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.

L’énième appel de Washington n’a toutefois pas calmé les tensions alors que chaque partie continue de camper sur ses positions. « Un conseil sincère visant le Qatar pour sortir de sa crise : il n’y aura pas de médiation hors du Golfe, aucune pression ne fonctionnera et les médias ne vont pas changer votre situation. Votre crise va se poursuivre, alors soyez sage et négociez dans le contexte des demandes de vos voisins qui reflètent de vraies préoccupations », a écrit mardi le ministre émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, sur son compte Twitter. Riyad et ses alliés ont présenté à Doha une liste de treize points que l’émirat doit accepter pour mettre un terme à la crise.


(Pour mémoire : Pour Tillerson, la crise du Golfe nuit à la sécurité régionale)



Position délicate
Les États-Unis ont demandé à plusieurs reprises la « levée complète du blocus », multipliant les échanges avec Riyad et ses alliés d’une part et Doha d’autre part. Les propos du secrétaire d’État américain ne diffèrent pas de ceux de son prédécesseur, Rex Tillerson, appelant Riyad à plus de « mesure ». Ce dernier a toutefois dû jongler avec les propos contradictoires du président américain, Donald Trump, accusant le Qatar de « financer le terrorisme au plus haut niveau » au lendemain du début du blocus.

Encourageant une réconciliation entre les voisins du Golfe, Washington se trouve cependant dans une position délicate sur le plan diplomatique.
Les liens entre les États-Unis et le royaume wahhabite sont particulièrement étroits depuis l’arrivée de M. Trump à la tête de la première puissance mondiale, prenant le contre-pied de la politique de Barack Obama, visant à garder un certain équilibre dans ses relations avec les pays de la péninsule Arabique. Dans le même temps, Doha représente un marché lucratif pour Washington en matière d’armement militaire, point sur lequel M. Trump n’a pas hésité à insister lors de la visite à la Maison-Blanche de l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, au début du mois d’avril.


Pour mémoire 

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Près d’un an après le début de la crise du Golfe, les États-Unis ont clairement fait comprendre que leur patience avait atteint ses limites. Fraîchement arrivé au poste de secrétaire d’État américain, Mike Pompeo a profité de son étape à Riyad lors de sa première tournée diplomatique pour marteler le message de Washington. « L’unité du Golfe est nécessaire et nous...

commentaires (1)

Les liens entre les amerlocks et la bensaoudie sont étroits depuis trump-pète ... hahahahaha.. .... Mais c'est normal tant que les bensaouds acceptent le racket du ticket hahahahaha.. ..... Mettre de l'ordre dans ce genre de cheptel de camelides c'est pas de tout repos , hahahahaha.. ...

FRIK-A-FRAK

14 h 27, le 07 mai 2018

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Commentaires (1)

  • Les liens entre les amerlocks et la bensaoudie sont étroits depuis trump-pète ... hahahahaha.. .... Mais c'est normal tant que les bensaouds acceptent le racket du ticket hahahahaha.. ..... Mettre de l'ordre dans ce genre de cheptel de camelides c'est pas de tout repos , hahahahaha.. ...

    FRIK-A-FRAK

    14 h 27, le 07 mai 2018

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