Un Airbus Air France A319-111 s’apprête à atterrir à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Reuters/Christian Hartmann
La compagnie aérienne, dans le rouge au premier trimestre, fait face à la concurrence féroce à la fois des transporteurs à bas coût, des pavillons du Golfe, et des autres grands noms européens. L’État français contrôle 14 % d’Air France-KLM, ce qui en fait un « actionnaire minoritaire » seulement, a pris soin de rappeler Bruno Le Maire. Delta Air Lines et China Eastern détiennent chacun 8,8 % du capital.
La compagnie aérienne s’apprête à connaître aujourd’hui la quatorzième journée de grève d’un conflit social qui dure depuis deux mois et demi, et qui a pris une tournure spectaculaire vendredi. Le PDG Jean-Marc Janaillac a en effet annoncé sa démission après le rejet par le personnel de sa proposition de sortie de crise. La direction proposait, pour la période 2018-2021, « des augmentations générales de salaires de 7 % sur quatre ans, s’ajoutant aux augmentations individuelles », dont le versement aurait été lié aux résultats financiers.
« Prenez vos responsabilités »
Les dix organisations de pilotes, d’hôtesses et de stewards et de membres du personnel au sol qui composent l’intersyndicale réclament 5,1 % d’augmentation en 2018, au titre d’un « rattrapage » nécessaire après six ans de gel des grilles salariales. Cette même intersyndicale a décidé de maintenir son préavis de grève pour lundi et mardi. Air France prévoit toutefois d’assurer « près de 85 % » des vols lundi.
Air France a déploré la poursuite du mouvement, « alors même que la période qui s’ouvre ne permet pas d’engager une quelconque négociation pour y mettre fin ». « J’en appelle au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes qui demandent des augmentations de salaires qui sont injustifiées : prenez vos responsabilités, la survie d’Air France est en jeu », a déclaré Bruno Le Maire. « Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l’on sait que l’entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées », a-t-il asséné.
En attendant de trouver son remplaçant, le conseil d’administration d’Air France a demandé samedi à Jean-Marc Janaillac d’assurer ses fonctions jusqu’au 15 mai, date à laquelle « une solution de gouvernance de transition » sera mise en place.
Jeremy TALBOT,
Djallal MALTI/AFP
On ne sait plus comment se déplacer en France. Les avions cloués au sol les trains à l'arrêt les métros au dodo les taxis en colère..... Le France en voie en se sous développement direct. Et avec ça on veut nous endormir avec des aides de CEDRE. GROS MENDIANTS VA !
18 h 39, le 07 mai 2018