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Liban - Législatives 2018 - Portrait

Carl Bou Malham : La société civile est un excellent catalyseur de changement

Ce candidat indépendant se présente sur la liste « Koullouna Watani » dans la circonscription de Chouf-Aley et regorge d’idées pour le développement de sa région.

Carl Bou Malham, candidat au siège maronite de Aley, dans la circonscription de Chouf-Aley.

Dans le panorama électoral de 2018, un profil comme celui de Carl Bou Malham n’est pas banal. Apparenté à la famille Chamoun (fondatrice du PNL) de par sa mère, marié à une femme de la famille Gemayel (Kataëb), issu d’une famille divisée entre partisans des FL et du CPL, il a pourtant décidé de se présenter pour le siège maronite de Aley sous les couleurs de la société civile, dans la liste « Koullouna Watani ».
« Je ne voulais pas obtenir de votes grâce à l’appui d’un quelconque parti, dit-il à L’OLJ. Je pense qu’aucun parti ne détient le monopole de la raison, même s’ils ont des réalisations à leur actif. Me présenter sur une liste de la société civile était un vrai choix. » Pour lui, même avant le scrutin, la société civile a déjà réussi le défi de forcer les partis traditionnels à revoir leurs politiques, à réviser le profil de leurs candidats, à analyser ce qui les éloigne de leurs électeurs. « La société civile est un excellent catalyseur de changement, affirme-t-il. Nous voulons contribuer à la recherche de solutions et comptons sur l’éveil de l’électeur. Nous plaçons l’humain au premier plan. »
Comme beaucoup de candidats de la société civile, Carl Bou Malham est bardé de diplômes. Ancien de Notre-Dame de Jamhour, il décroche un diplôme de business de l’AUB, puis un MBA de l’ESA, avant de se diriger vers l’Université de Texas à Dallas pour un diplôme en coaching exécutif et comportement organisationnel, puis un master en coaching pour le changement de l’Insead. Il est actuellement coach consultant auprès d’entreprises, pour les aider à atteindre leurs objectifs et à développer les capacités de leurs employés.
Ce « facilitateur » qui « accompagne les personnes jusqu’à ce qu’elles développent leurs propres capacités » reste un passionné de politique. Après une dizaine d’années de désintérêt de la chose publique, il en arrive à une conclusion : on ne peut continuer à blâmer la seule classe politique, les citoyens ont leur part de responsabilité dans la situation dans laquelle se trouve le pays. « C’est là que j’ai réalisé qu’il faut contribuer au changement, dit-il. Notre initiative de former plusieurs listes avec 66 candidats sur l’ensemble du territoire est en soi un pas vers le changement. Quelle que soit l’issue du scrutin, dans quatre ans, il y aura une nouvelle génération et de nouveaux candidats, qui réussiront encore mieux que nous. »


(Lire aussi : Geagea à « L’OLJ » : Les deux priorités des FL, la souveraineté et la bonne gouvernance)

Des PME, des énergies renouvelables, la résurrection du train…
Carl Bou Malham, qui a « trois enfants et un chien » selon ses termes, chérit avant tout la liberté de l’être humain. Il a choisi ses priorités proches des préoccupations des gens.
Ainsi, il veut œuvrer à concrétiser la décentralisation administrative, « ce qui permettra à Aley de concevoir et de superviser son propre plan de développement ». Sur un plan économique, il rêve de la création d’un incubateur pour sa région, fonctionnant suivant le système de PPP, qui permettrait de créer quelque 500 PME, et par-là même de 5 000 à 10 000 emplois. Il aspire aussi à l’installation d’écoles et d’universités dans cette région. Sur le plan écologique, Carl Bou Malham veut développer les énergies renouvelables avec l’aide du secteur privé, notamment par la création de deux fermes solaires et un projet d’éoliennes. Il note aussi la nécessité de trouver une solution définitive à la crise des déchets qui persiste à Aley et au Chouf, et l’utilité d’un système souterrain de récupération de l’eau. Pour le transport public, raviver le chemin de fer semble une possibilité dans cette localité qui se trouve sur la route Beyrouth-Damas. Enfin, il pense aussi lancer l’idée de caisses d’épargne pour améliorer l’accès à l’assurance-maladie.
« Si je suis élu, j’amènerai le Parlement aux électeurs, affirme Carl Bou Malham. Je serai pour eux une source d’informations, en toute transparence. »
Enfin, le candidat « remercie L’Orient-Le Jour pour son initiative de donner l’égalité des chances à tous les candidats, et sa volonté de rester un média libre et objectif ».


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