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À La Une - Diplomatie

Sommet avec Kim : Trump tenté par la frontière entre les deux Corées

Le président américain n'a pas caché son optimisme sur l'issue de ce face-à-face historique, réaffirmant sa conviction que les Etats-Unis n'avaient "jamais été aussi près" d'un potentiel changement historique sur la péninsule coréenne.

Une photo du président sud-coréen, Moon Jae-in (d), et du leader de la Corée du Nord, Kim Jong Un, est projetée sur la Maison de la Paix, à Panmunjom, à la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, le 30 avril 2018. AFP / Korea Summit Press Pool

Donald Trump a estimé lundi que la Zone démilitarisée à la frontière entre les deux Corées pourrait être un lieu fort pour son sommet à venir avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, mentionnant aussi Singapour parmi les possibilités.

"Il y a quelque chose que j'aime bien dans cette idée", a lancé le président américain lors d'une conférence de presse dans les jardins de la Maison Blanche.

Comme à chaque fois qu'il évoque le dossier nord-coréen ces dernières semaines, M. Trump n'a pas caché son optimisme sur l'issue de ce face-à-face historique, réaffirmant sa conviction que les Etats-Unis n'avaient "jamais été aussi près" d'un potentiel changement historique sur la péninsule coréenne. "Si les choses se passent bien, il est possible d'avoir une grande célébration sur le site même, pas dans un pays tiers", a-t-il lancé, louant une nouvelle fois l'"ouverture" dont a fait preuve l'homme fort de Pyongyang. 

Au fil des jours, le président américain a réduit le champ des endroits possibles pour sa rencontre prévue "dans les trois ou quatre prochaines semaines", en tout cas d'ici début juin, pour évoquer une "dénucléarisation" après des mois d'escalade liée aux programmes nucléaire et balistiques de Pyongyang. "Nous étudions aussi d'autres pays comme Singapour. Tout le monde nous veut", a-t-il assuré vendredi. 

D'après la chaîne de télévision américaine CBS News, deux pays sont encore en lice : la Mongolie et Singapour. Le quotidien japonais Asahi Shimbun rapporte de son côté que la Mongolie a été écartée pour des raisons de sécurité, et évoque aussi l'hypothèse de Singapour ainsi que Genève, en Suisse, pays neutre où siègent plusieurs organes de l'ONU chargés du désarmement et de la non-prolifération.

Comme souvent, le locataire de la Maison Blanche avait, d'un tweet, lui-même alimenté les spéculations. "De nombreux pays sont évoqués pour le SOMMET, mais la Maison de la paix, à la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, ne serait-elle pas un site plus Représentatif, plus Important et plus Durable qu'un pays tiers? Je demande simplement!", a écrit le président des Etats-Unis sur Twitter.



(Lire aussi : Pyongyang offre de fermer son site d'essais atomiques en mai, Washington optimiste )


"Ce sera un succès"
A-t-il été impressionné par les images du sommet intercoréen de vendredi, autre rendez-vous historique, lorsque, devant les caméras du monde entier et dans une atmosphère visiblement détendue Kim Jong Un a rencontré le président sud-coréen Moon Jae-in à Panmunjom, dans la Zone démilitarisée ? 

L'événement a été chargé de moments hautement symboliques, attestant de la détente intercoréenne, comme lorsque Moon Jae-in est brièvement passé du côté nord-coréen du muret de démarcation, à l'invitation de Kim Jong Un. Les deux hommes s'étaient ensuite rendus à pied à la Maison de la paix, une structure de verre et de béton où fut signé l'armistice mettant fin à la guerre de 1950-53 entre les deux Corées.

En fait, la piste de la Zone démilitarisée est considérée depuis un certain temps déjà par la Maison Blanche comme une option crédible, le choix du lieu du sommet se révélant être un casse-tête pour les négociateurs.



Le dirigeant nord-coréen, qui ne s'est rendu qu'une fois à l'étranger depuis son arrivée au pouvoir fin 2011 - c'était en Chine il y a un mois -, s'est déplacé dans un train blindé car il évite notoirement de prendre l'avion, comme ses prédécesseurs. Plusieurs experts évoquent aussi les craintes de Kim Jong Un pour sa sécurité, qui le pousseraient à éviter un déplacement trop lointain ou dans un pays jugé inamical.

De la même manière, aller à Pyongyang serait probablement perçu comme une concession symbolique trop forte de la part du président américain, tandis que la Chine reste, aux yeux de Washington, un trop proche allié de la Corée du Nord. 

Le nouveau secrétaire d'Etat Mike Pompeo, qui est allé à Pyongyang à la rencontre de Kim Jong Un il y a un mois alors qu'il était directeur de la CIA, dit désormais voir une "vraie opportunité" de progrès.  Il a révélé ce week-end avoir parlé avec le dirigeant nord-coréen d'un "mécanisme complet, vérifiable, irréversible" en vue de la "dénucléarisation" du pays reclus. 

Le président américain a-t-il encore des doutes sur la tenue du sommet lui-même ? Non, a-t-il répondu lundi sans détour. "Je pense que le sommet aura lieu et, personnellement, je pense que ce sera un succès". 



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