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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Trump et Macron plaident pour un « nouvel » accord avec l’Iran

Le président américain appelle les pays arabes à relever « énormément » leurs contributions financières pour contrer l’influence de Téhéran au Proche-Orient.

À la Maison-Blanche, Donald Trump et Emmanuel Macron ont multiplié les embrassades et poignées de main. Ludovic Marin/AFP

Donald Trump et Emmanuel Macron ont évoqué hier leur volonté d’aboutir à un « nouvel » accord avec l’Iran, constatant leur désaccord sur le texte existant sur le nucléaire, qui semble plus fragilisé que jamais. Le président américain et son homologue français, qui a longuement insisté sur leur complicité, sont restés évasifs sur les contours et la portée de ces nouvelles négociations qu’ils appellent de leurs vœux, mais qui devraient se heurter à la vive opposition de Téhéran.
« Nous souhaitons pouvoir désormais travailler sur un nouvel accord avec l’Iran », a lancé M. Macron, évoquant la possibilité que son homologue américain mette à exécution sa promesse de campagne de jeter aux orties ce texte visant à empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. « On ne déchire pas un accord pour aller vers nulle part, on construit un nouvel accord qui est plus large », a-t-il poursuivi, soulignant sa volonté d’aborder « tous les sujets de la région », dont la Syrie et les activités balistiques de Téhéran. « Cette voie est la seule qui permette la stabilité. La France n’a aucune naïveté à l’égard de l’Iran » , a-t-il encore dit. « Nous avons su évoluer pour prendre en considération ce qui était important pour chacun de nos pays, jamais jusque-là nous n’avions ensemble pris une position pour dire “nous allons aller vers un nouvel accord sur l’Iran qui sert à fixer tous les sujets de la région” » , s’est félicité le président français.
Le locataire de la Maison-Blanche, qui a réclamé un nouveau texte aux fondations « solides », a une nouvelle fois stigmatisé l’accord « ridicule » conclu par son prédécesseur démocrate Barack Obama. « Nous verrons ce qui se passera après le 12 (mai) », a-t-il lâché, évoquant l’échéance à laquelle il prendra une décision sur le devenir de cet accord conclu en 2015 après des années d’âpres négociations entre l’Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Il s’est par ailleurs montré optimiste sur la conclusion d’un accord « très rapidement » avec la France sur ce sujet, sans donner plus de détails.
Ces derniers jours, la Russie, la Chine et le Royaume-Uni ont plaidé pour le maintien de l’accord, des appuis de poids pour M. Macron, qui avait répété dimanche qu’il n’y avait pas de « plan B » pour empêcher l’Iran de fabriquer la bombe.
Parallèlement, M. Trump a appelé les pays arabes à relever leurs contributions financières aux efforts occidentaux pour contrer l’influence de l’Iran au Proche-Orient. « Au moment où nous chassons ces assassins (de l’État islamique) de Syrie, il est essentiel que les nations responsables du Proche-Orient relèvent leurs propres contributions pour empêcher l’Iran de profiter du succès de nos efforts anti-EI. Il y a des pays très riches au Proche-Orient. Il faut qu’ils fassent des contributions majeures. Ils ne l’ont pas fait autant qu’ils le devraient. Ils doivent relever énormément leur effort financier, pas un peu, mais énormément », a-t-il déclaré.

Une scène surprenante
Premier dirigeant étranger à effectuer une visite d’État aux États-Unis sous la présidence Trump, M. Macron a tout fait pour nouer une relation étroite avec un homologue dont la vision du monde est pourtant, à de nombreux égards, diamétralement opposée à la sienne. Multipliant les embrassades et les poignées de main, les deux dirigeants, que plus de 30 ans séparent, ont multiplié les signes d’amitié depuis l’arrivée de M. Macron à Washington, lundi. « Ce sera un grand président pour la France, c’est ce que je prédis », a lancé M. Trump avant d’entrer dans le Bureau ovale.
Lors de cette réunion, une scène surprenante a ébahi le monde : face aux caméras du monde entier, le locataire de la Maison-Blanche à fait mine de... balayer des pellicules du costume de son invité. « Nous avons une relation très privilégiée, d’ailleurs je vais retirer ces quelques pellicules », a déclaré M. Trump en esquissant le geste d’essuyer l’épaule de M. Macron, habillé d’un costume noir. « Nous devons le rendre impeccable, il est impeccable », a-t-il ajouté dans un sourire, M. Macron se montrant quelque peu gêné d’une telle sollicitude.
M. Trump a par ailleurs rendu hommage hier au colonel Arnaud Beltrame, le gendarme français qui a donné sa vie pour sauver une otage lors d’un attentat jihadiste en France le mois dernier. « Il y a à peine quelques semaines, nous avons ajouté un nouveau nom à cette liste de nos grands héros, celui d’un courageux policier français nommé Arnaud Beltrame. Il a regardé le mal en face et n’a pas cillé. Il a donné sa vie pour ses voisins, pour son pays et pour la civilisation elle-même », a ainsi déclaré M. Trump devant M. Macron.
Hier soir, un fastueux dîner d’État en l’honneur des Macron a réuni de nombreux invités à la Maison-Blanche, décorée pour l’occasion d’une forêt de branches de cerisier en fleurs. Le menu gastronomique, la somptueuse vaisselle, tout a été largement médiatisé.

Source : agences

Donald Trump et Emmanuel Macron ont évoqué hier leur volonté d’aboutir à un « nouvel » accord avec l’Iran, constatant leur désaccord sur le texte existant sur le nucléaire, qui semble plus fragilisé que jamais. Le président américain et son homologue français, qui a longuement insisté sur leur complicité, sont restés évasifs sur les contours et la portée de ces...

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