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Liban - Conférence de Bruxelles

Le Liban va plaider pour un retour progressif des réfugiés syriens chez eux

Le Liban compte sur la conférence de Bruxelles sur les déplacés syriens, prévue les 24 et 25 avril, pour le soutenir sur ce dossier à l’heure où il envisage de réclamer, au cours de la réunion, la mise en œuvre d’un plan de retour progressif des réfugiés dans les zones de Syrie qui ne connaissent plus de combats. La délégation libanaise, qui sera présidée par le Premier ministre, Saad Hariri, et comprendra notamment le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, mettra l’accent sur le poids subi par le Liban aux niveaux démographique, économique, financier et sécuritaire.

Selon des sources ministérielles, M. Hariri exposera dans son discours les dispositions de la feuille de route libanaise sur un retour progressif des réfugiés syriens dans des zones sûres, bien que la communauté internationale estime qu’un tel retour est prématuré tant que la guerre n’est pas terminée. Cette feuille de route comporte un volet technique et logistique traçant un plan de retour et précisant les délais prévus. L’autre volet du discours de M. Hariri sera centré sur l’impact de la crise des réfugiés syriens sur le taux de chômage au Liban, en raison de la main-d’œuvre syrienne dans les secteurs de la construction et de l’agriculture entre autres, ainsi que sur les grands défis auxquels font face les écoles publiques, les hôpitaux et le secteur de l’électricité.

Le Premier ministre reprendra le message du président de la République adressé aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité à l’ONU et aux pays arabes, selon lequel si rien n’est fait pour assurer le retour des réfugiés syriens en Syrie, ils finiront par chercher à se rendre dans les pays européens. M. Hariri fera ainsi valoir que tout échec de la communauté internationale dans l’aide au Liban pour régler cette crise « pousserait les réfugiés à chercher un refuge ailleurs ». Le chef du gouvernement devra également demander à la communauté internationale de verser les montants promis au Liban pour l’aider à affronter la crise des réfugiés, qui sont plus d’un million dans ce pays, Beyrouth n’ayant reçu au cours des deux dernières années que la moitié des aides annoncées. Selon des sources proches du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi, ce dernier a entamé des discussions avec le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, concernant les détails du retour des réfugiés en Syrie et les documents nécessaires à ce retour qui leur permettraient de récupérer leurs maisons. Mais M. Grandi a communiqué à M. Merhebi le refus des autorités syriennes concernées de rendre aux réfugiés leurs terrains et maisons pour manque de preuves écrites, refusant de prendre en considération la possibilité qu’ils aient perdu les documents pendant la guerre.



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