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Lifestyle - La Mode

Mode : L’année des collaborations

Tous les arts se répondent et la tendance s’accentue de plus en plus en 2018. Et malgré la célèbre formule de Pierre Bergé « la mode n’est pas un art, elle accompagne un art de vivre », le vêtement devient un porte-étendard évident de toutes les formes de création qu’il véhicule dans la vie quotidienne.

Paula Ka printemps/été 2018, inspiration Roger Capron.

La céramique de Roger Capron et les imprimés Paule Ka
Fondée en 1974 par Serge Cajfinger, la marque lilloise Paule Ka s’offre en 1987 une première boutique à Paris, au Marais, où elle cartonne en remettant au goût du jour le style des icônes des années 50 et 60 telles que Jackie Onassis ou Grace Kelly. Né et élevé au Brésil, Cajfinger est passionné d’architecture moderniste. Cette passion brésilienne s’exprime notamment dans la collection Paule Ka printemps/été 2012 entre jeux de volumes et graphisme structurant. Après avoir quitté la direction de la marque en 2014, le fondateur y revient en septembre 2017 et livre pour la nouvelle belle saison une magnifique collection inspirée des céramiques de Roger Capron. Ce dernier, qui compte parmi les plus grands céramistes de Vallauris dès les années 50, a notamment signé les décorations de l’hôtel Byblos à Saint-Tropez.

Takashi Murakami illustre des tee-shirts chez Uniqlo
Pionnier des collaborations artistiques avec la mode, Takashi Murakami avait commencé cette liaison heureuse chez Louis Vuitton, sous la direction artistique de Marc Jacobs. À l’heure où la Fondation Louis Vuitton se prépare à mettre son œuvre en lumière dans le cadre de l’exposition Au diapason du monde, qui débute le 27 août prochain, Takashi Murakami collabore avec la marque japonaise Uniqlo sur une collection de 14 tee-shirts pour hommes et enfants (mais que les femmes convoitent déjà). Les illustrations de Murakami s’inspirent du manga Doraemon qui raconte les aventures d’un chat robot venu du futur. Une partie de cette série est consacrée aux personnages principaux de la bande dessinée, Doraemon et Nobita. Les fleurs-sourires iconiques de l’artiste rythment la collection capsule.

Gucci hallucinogène avec Ignasi Monreal
C’est le peintre numérique espagnol Ignasi Monreal que la maison de luxe Gucci a choisi de mettre en avant cette saison, après un flirt qui dure depuis 2015, année où l’artiste s’était vu confier la campagne #GucciGram sur Instagram. En 2017 il avait illustré la campagne #GiftGiving de l’enseigne florentine et le lancement de la collection estivale Gucci 2018 était basé sur ses collages surréalistes. Le directeur de la création de Gucci, Alessandro Michele a fini par se rendre à l’évidence : l’univers déjanté de ce créateur est totalement dans l’esprit halluciné et en tout cas luxueusement onirique qu’il cherche à infuser à la griffe. Cette saison, Ignasi Monreal passe donc de l’autre côté de la machine à coudre en signant chez Gucci une collection capsule en édition limitée (9 tee-shirts en 200 exemplaires et 9 sweatshirts en 100 exemplaires tous numérotés). On y retrouve ses visuels surréalistes teintés d’un humour rafraîchissant.

L’univers floral d’Anna Glover et la folie Moschino chez H&M
Déjà en magasins et en vente sur l’e-shop du géant suédois, la collection de la nouvelle saison H&M est illustrée par l’artiste britannique Anna Glover. Il s’agit encore une fois d’une collection capsule de quelques pièces qui fait la part belle aux fleurs exotiques et au printemps, en petits ou grands motifs. Entre robes légères et fluides, jupes, tops, shorts et combinaisons pantalons, c’est la première fois qu’Anna Glover adapte ses créations aux vêtements, les réservant habituellement au papier peint personnalisé et aux tissus d’ameublement.
Par ailleurs, dans le cadre du Festival de la musique et des arts qui ouvrait le 13 avril sa 6e édition à Coachella Valley, en Californie, H&M annonçait sa collaboration avec Jeremy Scott, le directeur artistique de Moschino, pour sa collection capsule automne/hiver 2018-19 hommes et femmes qui sera lancée le 8 novembre. L’univers ébouriffant de Moschino doit beaucoup à la mode de la rue et cette association avec la marque de mode de masse apporte à cette dernière un supplément de pop, street culture, logos et aussi de glamour.



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