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France: la réforme du rail adoptée en 1ère lecture, la grève continue

Les députés français ont très largement adopté mardi en première lecture le projet de réforme de la compagnie ferroviaire publique SNCF, sans désarmer les syndicats qui maintiennent leur mouvement de grève, organisé en pointillé depuis début avril. 

Récusant tout "passage en force", la ministre des Transports Élisabeth Borne a salué "une étape décisive" après l'adoption de cette réforme par 454 voix contre 80 à l'Assemblée nationale. Le texte sera ensuite examiné par le Sénat fin mai et le gouvernement espère qu'il sera "définitivement voté au plus tard début juillet".

Les syndicats de la SNCF ont lancé début avril un mouvement de grève de deux jours sur cinq pour protester contre ce projet qui vise à transformer de la Société nationale des chemins de fer en société anonyme à capitaux publics et à ouvrir le secteur ferroviaire français à la concurrence.

La réforme, que le gouvernement a promis de mener "au bout" malgré les mouvements sociaux, prévoit aussi la suppression de l'embauche au statut spécial de cheminot, défendu becs et ongles par les syndicats.

A la veille de cette première étape parlementaire, la CGT, premier syndicat français, a appelé à un "très haut niveau" de grève mercredi et jeudi, nouvel épisode de cette mobilisation.

Le trafic s'annonce effectivement très perturbé mercredi avec un train grande ligne sur trois prévu, ainsi que deux trains régionaux sur cinq, selon la direction de la SNCF.

Selon un sondage Ifop, 61% des Français souhaite que le gouvernement aille "au bout" de cette réforme, très critiquée par les partis de gauche mais globalement soutenue par l'opposition de droite.

La majeure partie des députés Les Républicains (LR, droite) ont ainsi voté pour le projet aux côtés de ceux du parti gouvernemental La République en Marche (LREM).

Un choix fait dans "l'intérêt de la France", a déclaré Jean-Marie Sermier (LR), qui estime néanmoins que "sur la méthode, le gouvernement a tout faux: les syndicats sont braqués, la grève est massive, la population est prise en otage".

Les députés de gauche ont eux déploré une "agression de classe" avec la suppression du statut des cheminots pour les nouveaux embauchés (Parti communiste) ou une "présomption de privatisation" avec le changement de statut de l'entreprise (Parti socialiste).

Les députés français ont très largement adopté mardi en première lecture le projet de réforme de la compagnie ferroviaire publique SNCF, sans désarmer les syndicats qui maintiennent leur mouvement de grève, organisé en pointillé depuis début avril. Récusant tout "passage en force", la ministre des Transports Élisabeth Borne a salué "une étape décisive" après l'adoption de...