L'ultimatum des pays arabes au Qatar est maintenu, rapporte l'agence Mena

Les quatre pays arabes ayant rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar ont décidé de maintenir l'ultimatum qu'ils lui ont fixé l'année dernière, malgré la pression des Etats-Unis pour mettre fin à cette querelle, a rapporté jeudi l'agence de presse égyptienne Mena.

En juin dernier, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar qu'ils accusent de promouvoir le terrorisme et de soutenir l'Iran chiite, ennemi juré de Riyad.

Le Qatar, qui tente depuis plusieurs années de se poser en médiateur dans les conflits de la région et a noué des liens étroits avec la Turquie, se dit victime d'une campagne d'affaiblissement. Il nie toute ingérence dans les affaires de ses voisins du Golfe.

Donald Trump a récemment demandé lors d'une conversation téléphonique avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane que Riyad et ses partenaires de la région mettent fin à cette querelle, selon deux responsables américains.

L'administration de Donald Trump a repoussé au mois de septembre un sommet avec les dirigeants des six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui devait avoir lieu au printemps, a-t-on également appris début avril à Washington.
Ce report confirmerait que les Etats-Unis n'ont pas réussi à mettre fin aux tensions diplomatiques entre le Qatar et ses voisins.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte réclament de Doha une série de mesures, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera, la limitation de ses liens avec l'Iran et la fermeture d'une base militaire turque installée au Qatar.

Les ministres des Affaires étrangères des quatre pays se sont réunis jeudi en Arabie saoudite, en amont du sommet de la Ligue arabe qui aura lieu dimanche, et ont convenu que cette liste de 13 revendications constituait "la base indispensable pour des relations normales avec le Qatar", selon l'agence Mena.