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Campus - DÉVELOPPEMENT DURABLE

Des étudiants libanais inventent un filtre pour rendre l’eau potable

Lauréats du concours Startup Weekend North, trois étudiants en génie chimique de l’Université de Balamand (UOB) cherchent à mettre au point une technique pour filtrer l’eau.

Mohammad Fakhreddine, Majd Jadam et Ramzi Bou Khalil lors de la compétition Startup Weekend North à l’UOB.

« Lorsque, dans un pays, une grande partie de l’eau n’est pas traitée, les plus démunis n’ont pas accès à l’eau potable et encourent de graves problèmes de santé, comme c’est le cas au Liban », explique Mohammad Fakhreddine, étudiant en 5e année de génie chimique à l’Université de Balamand (UOB). Pour y remédier, il s’est attelé avec ses deux camarades Majd Jadam et Ramzi Bou Khalil à la fabrication d’un filtre mécanique et chimique qui, placé sur le goulot d’une bouteille, permet de filtrer et désinfecter l’eau afin de la rendre parfaitement potable.

« Une telle invention, simple d’utilisation et qui s’emporte partout, facilite l’accès de la population à l’eau potable. Elle sera utile pour les plus démunis et les réfugiés qui sont souvent privés d’eau potable, mais aussi, grâce à son côté pratique, sera utilisée par exemple par des campeurs qui n’auront plus à emporter avec eux des packs d’eau », s’enthousiasme Ramzi Bou Khalil. Afin de savoir ce que vaut leur idée et de bénéficier de conseils d’experts pour développer leur startup, les trois étudiants en 5e année de génie chimique se sont lancés dans la compétition Startup Weekend North, créée par Berytech, qui s’est tenue du 16 au 18 février sur le campus principal de leur université.

Le concours a rassemblé des équipes de jeunes de l’Université de Balamand, de l’Université libanaise (UL), de l’Université libano-américaine (LAU) et de l’Université arabe de Beyrouth (BAU) qui ont toutes défendu et développé, durant trois jours, leurs propositions d’idées entrepreneuriales originales concernant l’environnement, l’agriculture, la protection des ressources naturelles et le développement durable. 


(Lire aussi : Mais qu’avons-nous fait, nous Libanais, de toute notre eau...)


« Nous avons présenté les avantages de notre start-up dédiée à la fabrication de notre filtre. Un filtre qui s’utilisera facilement et directement sur une bouteille, qui devrait polluer le moins possible l’environnement et qui sera peu coûteux afin qu’un maximum de personnes puissent se le procurer pour une utilisation personnelle », précise Mohammad Fakhreddine.

Le jury, formé d’entrepreneurs expérimentés, a été conquis par le projet du groupe baptisé Clean20 et a permis à Mohammad Fakhreddine, Majd Jadam et Ramzi Bou Khalil de remporter le 2e prix de la compétition et un chèque de 1 000 dollars. De plus, ces étudiants vont pouvoir suivre une formation de trois mois dispensée par Berytech afin de participer ensuite au concours Agritech. 

« Avoir à exposer et défendre son projet devant un jury de professionnels est stimulant. Nous avons pu écouter les conseils d’experts en eau qui nous ont encouragés à aller au bout de notre idée et qui nous ont confirmé qu’elle est bel et bien réalisable », souligne Ramzi Bou Khalil.

Bénéficiant du soutien de leur université, les trois étudiants testent actuellement différents modèles de filtres. Ils ont analysé les premiers résultats sur l’eau qu’ils ont traitée et se réjouissent de constater qu’ils sont concluants. En jonglant entre leurs études et leurs expérimentations, les trois jeunes gens redoublent d’efforts pour arriver à mettre au point, dans les meilleurs délais, une version finale de leur invention. « Nous sommes motivés dans nos recherches et nous pensons que le modèle de filtre sera prêt d’ici à fin 2018. Pour le moment, nous cherchons un soutien financier qui nous permettra de commercialiser, plus tard, notre invention », affirme Mohammad Fakhreddine.




« Lorsque, dans un pays, une grande partie de l’eau n’est pas traitée, les plus démunis n’ont pas accès à l’eau potable et encourent de graves problèmes de santé, comme c’est le cas au Liban », explique Mohammad Fakhreddine, étudiant en 5e année de génie chimique à l’Université de Balamand (UOB). Pour y remédier, il s’est attelé avec ses deux camarades Majd...

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