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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’EI accentue sa présence au sud de Damas

L’État islamique a repris le quartier d’al-Qadam au sud de Damas après qu’il a été évacué par des groupes rebelles. Photo prise à Raqqa en 2014. Archives Reuters

Alors que près de 80 % de la Ghouta orientale a été reconquise par l’armée syrienne et ses alliés, le groupe État islamique a profité d’une brèche au sud de la capitale pour s’emparer d’un quartier de Damas. L’EI a pris le contrôle total du quartier al-Qadam, situé à seulement 10 km au sud-ouest de la Ghouta, lors d’une attaque nocturne surprise lundi. Le groupe a annoncé dans un communiqué de Amaq publié tard lundi avoir pris le contrôle de la majeure partie du district, après que ces positions « eurent été abandonnées par les groupes de l’opposition ». L’Observatoire des droits de l’homme (OSDH) avait fait état mardi de la mort de 36 membres des forces du régime et combattants alliés, avant de réajuster son bilan hier monté à 62 morts, dont une « écrasante majorité de combattants locaux prorégime ». Le quotidien prorégime al-Watan a pour sa part rapporté que les jihadistes ont uniquement pris le contrôle « de plusieurs bâtiments dans l’est du quartier », faisant état de morts dans les rangs de l’armée. Le média a affirmé que des combats se poursuivent entre les deux camps, certains médias pro-opposition relatant même des tirs d’artillerie et de missiles lancés par le régime contre les positions jihadistes. 

Cette offensive du groupe jihadiste est intervenue suite à l’évacuation, la semaine dernière, de plusieurs centaines de combattants islamistes et jihadistes d’al-Qadam, à l’issue d’un accord permettant au régime de prendre le contrôle du quartier. La grande majorité des personnes évacuées ont rejoint la province d’Idleb, l’unique fief à échapper entièrement au contrôle du régime dans le nord-ouest du pays. Le 13 mars, les médias prorégime et prorusse rapportaient que des bus verts avaient été mis à disposition dans le cadre de cet accord, sans préciser le nombre d’évacués, affirmant que le contrôle du quartier par l’armée syrienne pavait la voie à une offensive terrestre imminente pour chasser l’EI de ses derniers bastions. 


(Lire aussi : Les rebelles d'Ahrar el-Cham acceptent de quitter la Ghouta, toujours bombardée)


Évacuations

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l’État islamique a perdu la quasi-totalité de son territoire irako-syrien. À l’automne dernier, le régime syrien s’était félicité d’avoir reconquis Boukamal, dernière ville encore aux mains de l’EI, après plusieurs semaines d’une offensive soutenue par l’aviation russe, les troupes du régime et ses alliés, miliciens irakiens, iraniens et libanais. Aujourd’hui, le groupe contrôle moins de 5 % du territoire syrien, notamment des réduits désertiques dans le centre de la Syrie ou dans l’Est. Il reste toutefois présent dans le sud de Damas, notamment dans le camp palestinien de Yarmouk, dans le quartier al-Tadamon, ou à Hajar al-Aswad, d’où il a mené l’assaut de lundi depuis des positions sous son contrôle. Le quartier repris il y a trois jours était en grande partie sous le contrôle de groupes de l’Armée syrienne libre (ASL), de Jaych al-islam et de Hay›at tahrir al-Cham (HTS, dominé par l’ex-branche d’el-Qaëda en Syrie), qui ont négocié leur évacuation avec le régime. L’EI aurait cependant tenu un temps un pan d’al-Qadam, et des combats sporadiques ont même été enregistrés entre le groupe jihadiste et les rebelles. En janvier 2016, des dizaines de cadres et de combattants de l’EI et des membres de leurs familles, soit près de 2 000 personnes, avaient ainsi été évacués d’al-Qadam et de Hajar el-assouad en direction de Raqqa, après un accord conclu à la mi-décembre avec le gouvernement syrien. Al-Watan a précisé hier que des renforts militaires pourraient être envoyés afin de « régler la question » de l’EI, autrement dit de nettoyer définitivement cette poche au sud de Damas, et ce dès la « fin de l’offensive de la Ghouta orientale ». L’organisation jihadiste a encore les moyens de faire des coups d’éclat, mais, dans le contexte actuel, elle ne devrait pas réussir à s’enraciner davantage dans la capitale.


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commentaires (2)

LA SOLUTION DE LA GUERRE SYRIENNE... SI IL Y AURAIT SOLUTION... EST ENCORE DU DOMAINE DES SOUHAITS ! LES ESCALADES ARRIVERONT A GRANDS PAS !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 00, le 22 mars 2018

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Commentaires (2)

  • LA SOLUTION DE LA GUERRE SYRIENNE... SI IL Y AURAIT SOLUTION... EST ENCORE DU DOMAINE DES SOUHAITS ! LES ESCALADES ARRIVERONT A GRANDS PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 00, le 22 mars 2018

  • Quand l'état de l'usurpation ne peut plus intervenir par ses f16 cloues au sol par un missile des années 60 , depuis le 10 février, il envoie au sol ses mercenaires wahabites . Cela ne changera rien , ils seront éradiqués comme le reste dans la ghouta orientale .

    FRIK-A-FRAK

    09 h 58, le 22 mars 2018

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