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Économie - Finance

La circulaire sur les liquidités à court terme bien accueillie par Moody’s

Moody’s a jugé que les banques libanaises pourraient ne pas être capables de convertir rapidement et avec un minimum de pertes leurs titres de dette souveraine. Photo P.H.B.

L’agence de notation américaine Moody’s a estimé dans un communiqué daté du 15 mars et relayé dimanche que la publication de la circulaire n° 145 de la Banque du Liban (BDL,) relative à l’application de la norme imposée par les accords de Bale III sur les ratios de liquidité à court terme (LCR), avait un effet « positif » sur le crédit.

À travers ce texte qui date du 8 mars, la BDL impose aux banques de maintenir un LCR supérieur à 100 % pour chaque « devise significative » (livres libanaises et dollars) qui représente au moins 5 % du total de leurs passifs. La circulaire oblige également les établissements bancaires à alerter la Commission de contrôle des banques dans un délai d’une semaine dans le cas où ces ratios passeraient sous le seuil minimum fixé. Le ratio de liquidité à court terme se calcule en divisant le stock d’actifs liquides par le total des sorties nettes du dernier mois. La circulaire impose enfin aux banques de réaliser des « tests de résistance », tels qu’une « augmentation notoire des taux de retrait des dépôts, une baisse importante des sources de financement et une non-dépendance à l’égard de la BDL, sauf si des lignes de crédit sont octroyées », entre autres mesures.


Nouvelles charges en capital
Moody’s a toutefois jugé que les banques libanaises pourraient ne pas être capables de « convertir rapidement en cash » leurs titres de dette souveraine avec « peu ou pas de pertes de valeur » dans le cadre d’un stress test de liquidités sur 30 jours, en raison des limites du marché secondaire qui met en relation les acheteurs et les vendeurs de titres déjà émis. La forte exposition des banques à la dette publique libanaise et la gestion des finances publiques du pays sont régulièrement pointées du doigt par les agences de notation. Moody’s a estimé dans son communiqué que l’exposition des banques au titre de dettes publiques a représenté 49 % des actifs des banques à fin 2017, pour une dette publique brute qui a atteint 79,5 milliards de dollars à l’issue de cette période. L’agence a également estimé que le déficit public libanais devrait atteindre 8 % du PIB en 2018.

Bâle III est un ensemble de mesures fixées par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, élaboré en réponse à la crise financière de 2008 et qui visent à renforcer la réglementation, le contrôle et la gestion des risques des banques. En décembre, le comité a adopté de nouvelles règles définissant la somme de fonds propres que devront désormais justifier les banques et les règles de calcul qui doivent servir à la fixer. Moody’s a en parallèle réaffirmé dans son communiqué sa notation de la dette souveraine du Liban, à B3 avec perspective « stable ». Fitch a récemment maintenu sa propre notation à B- avec une perspective « stable », suivie à quelques semaines d’intervalle, un niveau équivalent à l’évaluation de Moody’s.

L’agence de notation américaine Moody’s a estimé dans un communiqué daté du 15 mars et relayé dimanche que la publication de la circulaire n° 145 de la Banque du Liban (BDL,) relative à l’application de la norme imposée par les accords de Bale III sur les ratios de liquidité à court terme (LCR), avait un effet « positif » sur le crédit.
À travers ce texte qui date du 8 mars,...

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