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Économie - Crise

Chypre-Nord promet de bloquer tout forage gazier au large de l’île

La plateforme d’extraction gazière Homer Ferrington, opérée par Noble Energy, située au large de Chypre, en novembre 2011. Cyprus Public Information Office/Reuters

Après le blocage d’un navire de forage italien par la marine turque au large de Chypre, les dirigeants de Chypre-Nord, partie de l’île occupée par la Turquie, ont averti qu’ils s’opposeraient à toute exploration offshore de gaz s’ils continuaient à être exclus du processus. « Nous ne permettrons pas que les Chypriotes grecs ou les compagnies (internationales) agissent unilatéralement en notre nom », assure Kudret Ozersay, le « ministre » des Affaires étrangères de la République autoproclamée de Chypre du Nord (RTCN), reconnue uniquement par Ankara.

La République de Chypre, membre elle de l’Union européenne, a signé ces dernières années des contrats d’exploration avec des géants des hydrocarbures comme l’italien ENI, le français Total ou l’américain ExxonMobil. Mais la Turquie, qui occupe le nord de l’île, réclame la suspension de toute exploration par les dirigeants de la République de Chypre des Chypriotes grecs tant qu’une solution à la division n’est pas trouvée. Cette hostilité s’est traduite concrètement par le blocage en février par un bateau militaire turc d’un navire affrété par la compagnie ENI qui voulait effectuer des forages à l’est de l’île. Celui-ci a finalement dû quitter la zone. Alors que deux navires affrétés par ExxonMobil viennent d’arriver à Chypre pour effectuer des relevés préliminaires en vue des explorations auxquelles le géant américain compte procéder cette année au large de l’île, les Chypriotes turcs estiment qu’ils doivent être consultés sur la question de ces recherches d’hydrocarbures.

Une opportunité ?

« Si la volonté des Chypriotes turcs n’est pas prise en compte, toute activité économique (...) ne peut être entreprise. Comme vous l’avez vu, l’exploration n’a pas eu lieu » en février, affirme Kudret Ozersay. Il estime que ce dossier pourrait être un atout pour les Chypriotes turcs dans les négociations – soit pour résoudre la question de la division de l’île, soit pour conclure un accord sur un partage des ressources. « Je vois les circonstances actuelles comme une sorte d’opportunité », assure-t-il. Selon lui, les compagnies pétrolières ou les États derrière elles peuvent faire « passer le message » aux Chypriotes grecs pour leur faire comprendre qu’il faut discuter avec les Chypriotes turcs. Si cela devait échouer, avertit-il, alors les Chypriotes turcs pourraient envisager de se lancer dans leurs propres explorations et effectuer des forages offshore. Une décision qui pourrait elle-même entraîner des représailles de l’autre partie.

Chypre est divisée depuis 1974, quand l’armée turque a envahi le nord de l’île après un coup d’État visant à rattacher cette île à la Grèce qui inquiétait la minorité turcophone chypriote. Le processus de paix est en suspens depuis l’échec en 2017 des dernières négociations parrainées par l’ONU.

Source : AFP

Après le blocage d’un navire de forage italien par la marine turque au large de Chypre, les dirigeants de Chypre-Nord, partie de l’île occupée par la Turquie, ont averti qu’ils s’opposeraient à toute exploration offshore de gaz s’ils continuaient à être exclus du processus. « Nous ne permettrons pas que les Chypriotes grecs ou les compagnies (internationales) agissent...

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Quand l'empire ottoman vient empirer les problèmes de Chypre et de la région.

Wlek Sanferlou

16 h 56, le 19 mars 2018

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Commentaires (1)

  • Quand l'empire ottoman vient empirer les problèmes de Chypre et de la région.

    Wlek Sanferlou

    16 h 56, le 19 mars 2018

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