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À La Une - Crise

Espionnage : les sanctions prises par Londres et Moscou par le passé

Pendant la Guerre froide et après l'éclatement de l'URSS, la Grande-Bretagne et la Russie se sont mutuellement sanctionnés à de multiples reprises.

Une caméra de sécurité devant l'ambassade de Russie à Londres, le 15 mars 2018. REUTERS/Hannah McKay

Rappel des sanctions prises entre Moscou et Londres dans des affaires d'espionnage, après l'annonce de mesures de part et d'autre cette semaine, suite à l'empoisonnement en Grande-Bretagne d'un ancien espion russe et de sa fille.


Pendant la Guerre froide

- Septembre 1971: Londres expulse 105 diplomates et officiels soviétiques, un record, Moscou refusant de clarifier les activités de 440 de ses ressortissants au Royaume-Uni. En représailles, 18 Britanniques sont expulsés d'URSS.

- Septembre 1985: le gouvernement britannique demande à 25 membres de l'ambassade soviétique de quitter le pays après la défection à Londres de l'espion soviétique Oleg Gordievsky, le plus haut gradé du KGB jamais ramené dans les filets occidentaux. Moscou réagit en expulsant 25 Britanniques. Le Foreign office décide alors une seconde vague d'expulsions de six autres Soviétiques, suivie par l'expulsion du même nombre de Britanniques d'Union soviétique.

- Mai 1989: Londres expulse 11 diplomates et journalistes soviétiques pour espionnage. Moscou expulse un nombre identique de Britanniques.


(Lire aussi : Moscou expulse 23 diplomates britanniques et interdit le British Council)


Depuis l'éclatement de l'URSS

- Mai 1996: le Royaume-Uni expulse quatre Russes travaillant à l'ambassade de Russie à Londres, en riposte à l'expulsion de Russie de quatre diplomates britanniques. Moscou les accusait d'être en contact avec un ressortissant russe travaillant pour les renseignements britanniques. Initialement neuf expulsions étaient prévues de part et d'autre.

- Janvier 2006: les Russes affirment avoir démasqué quatre "espions" britanniques bénéficiant du statut diplomatique et avoir découvert d'importants versements d'argent à certaines ONG russes.
Selon le FSB (ex-KGB), les espions britanniques auraient placé dans Moscou plusieurs "pierres" dotées de technologies permettant de recueillir des informations secrètes envoyés à distance par leurs agents russes. Le président Vladimir Poutine introduit une loi restreignant les activités des organisations non gouvernementales, entraînant la fermeture de plusieurs ONG. En 2012, un proche de l'ex-Premier ministre Tony Blair reconnaît que Londres a eu recours aux faux rochers pour espionner Moscou.

- Juillet 2007: Londres restreint les visas pour les responsables russes et expulse quatre diplomates face au refus de Moscou d'extrader Andreï Lougovoï, principal suspect du meurtre d'Alexandre Litvinenko. Cet agent russe devenu opposant au Kremlin, a été empoisonné en novembre 2006 à Londres au polonium-210, substance radioactive très toxique.  Moscou expulse à son tour quatre diplomates britanniques, interrompt la coopération dans la lutte antiterroriste, et arrête des délivrances de visas aux fonctionnaires britanniques.

En 2008, des centres culturels britanniques British Council à Saint-Pétersbourg et Ekaterinbourg ferment sous la pression des autorités russes, qui jugent le statut non conforme à sa législation.

En janvier 2016, après une enquête britannique concluant à la responsabilité de Moscou dans cette affaire, Londres convoque l'ambassadeur de Russie et gèle les avoirs des deux exécutants présumés, Andreï Lougovoï et Dmitri Kovtoun.



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