Le propriétaire et directeur de la rédaction du site libanais d'informations Lebanon Debate, Michel Kanbour. Photo tirée de sa page Facebook
Le propriétaire et directeur de la rédaction du site libanais d'informations Lebanon Debate, Michel Kanbour, a été condamné vendredi par le tribunal des imprimés à six mois de prison et une amende de 10 millions de livres libanaises après une plainte pour diffamation à l'encontre du directeur général des Douanes, Badri Daher, alors que plusieurs observateurs se plaignent depuis plusieurs mois d'une restriction des libertés publiques.
En septembre dernier, le site avait publié un article sur une affaire de contrebande de vêtements de marque au port de Tripoli, au Liban-Nord, mettant notamment en cause l'épouse de M. Daher, responsable en chef du bureau des Douanes au port de Tripoli.
Dans la journée, le ministre libanais de l'Information, Melhem Riachi a exprimé son soutien envers M. Kanbour. "Je suis avec Michel Kanbour et contre l'arrestation de journalistes", a déclaré M. Riachi sur son compte Twitter. "J'appelle le tribunal des imprimés à ne pas prononcer de peines de prison", a-t-il ajouté, invitant le Premier ministre Saad Hariri et le président de la République Michel Aoun à "signer le nouveau projet de loi sur l'ordre de la presse pour sauver et protéger les journalistes".
L'ancien ministre Wi'am Wahhab a également apporté son soutien au directeur du site. "Michel Kanbour est une voix libre. Nous refusons les peines de prison contre un journaliste", a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
Le journaliste et activiste Ahmad el-Ayoubi avait été incarcéré en novembre pour avoir "porté atteinte au président de la République et à un pays frère", à la suite d'une plainte en diffamation de la part du conseiller du Premier ministre Saad Hariri, Nader Hariri. Dans un article publié sur le site al-Janoubia le 12 novembre dernier, le journaliste avait pointé du doigt le chef du gouvernement comme l'une des personnes à l'origine de la crise actuelle entre le Liban et l'Arabie saoudite.
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Parfum de l'avenir rejouissant qui nous attend? Ou alors C quoi ca? Qu'ils dressent aux journalistes une liste des "NO NO's", ainsi tt le monfe SAURA BIEN se tenir. Plus besoin du departement specialise- desole le nom ne me vient plus- ET du coup economie de salaires ...seuls les medias y petdraient faute de scoop a scanfales
19 h 02, le 16 mars 2018