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Économie - Coopération

La BERD lance ses premiers projets au Liban

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement est entrée au capital de Bank Audi et a intégré Fransabank dans son « programme d’aide aux échanges commerciaux ».

Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, s’est félicité de l’adhésion du Liban à la BERD à l’approche de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE). Jamal Saïdi/Reuters

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a officiellement démarré hier sa coopération avec le Liban, récemment devenu membre de l’institution. Un début marqué par la première visite à Beyrouth du président de l’institution, Suma Chakrabarti, qui a rencontré le président de la République, Michel Aoun, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, ou encore le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, avec lequel il a fait le point sur les dernières formalités en cours pour finaliser l’installation de ses équipes au pays du Cèdre.

« Sans plafond »
Le Liban, qui a finalisé son adhésion à la BERD en juillet dernier à l’issue d’une procédure de plus de deux ans, a versé fin 2017 sa participation au capital de l’institution – 1,79 million d’euros (2,2 millions de dollars) –, devenant ainsi son 66e membre. C’est également le cinquième pays, après l’Égypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, à intégrer la région Semed (zone méridionale et orientale du bassin méditerranéen) créée par la BERD en 2012 – et qui depuis mai 2017 inclut également la Cisjordanie et la bande de Gaza. L’institution affirme avoir déjà investi plus de 6,5 milliards d’euros dans 170 projets dans la région Semed.

La BERD doit de son côté pérenniser sa présence au Liban en signant un contrat avec l’État pour pouvoir, entre autres, louer des locaux et recruter du personnel sur place. Pour être valable, ce document doit être entériné par le Parlement, après avoir été contresigné par le ministère des Finances, ainsi que celui des Affaires étrangères et des Émigrés. Selon le service de presse de la BERD, le ministère des Finances s’est « engagé » auprès de M. Chakrabarti – présent au Liban jusqu’à dimanche – à accélérer la procédure à son niveau.


(Lire aussi : Aoun appelle la BERD à contribuer au développement des services publics libanais)


Lors de son intervention suivant la réunion, le ministre des Finances s’est en outre félicité de l’adhésion du Liban à la BERD, notamment à l’approche de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE). Organisée à Paris le 6 avril pour financer un programme de 16 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures préparé par le gouvernement libanais, cette conférence fait partie d’une série de trois, avec Rome II pour le renforcement des forces armées du pays et qui s’est déroulée hier (voir page 2), et Bruxelles, programmée le 25 avril et consacrée à la prise en charge des réfugiés. « Le Liban est devenu membre de la BERD au bon moment (…). Nous pensons que nous avons un grand rôle à jouer à l’approche de (CEDRE) », a assuré de son côté M. Chakrabarti dans son discours. Sur un plan plus global, M. Chakrabarti a indiqué que l’institution était prête à investir autant que nécessaire au Liban, sans « objectif » ni « plafond », que ce soit dans le soutien aux PME, le secteur financier ou les énergies renouvelables.

Une volonté que la BERD a déjà mise en œuvre sur le terrain, en signant, hier, deux premiers accords avec des banques libanaises. L’institution a d’abord officialisé une prise de participation dans le capital de Bank Audi, à hauteur de 2,51 % du total des actions ordinaires de la banque, cotée à la Bourse de Beyrouth. Plus tard dans la journée, l’institution a signé avec Fransabank un accord portant cette fois sur l’ouverture d’une ligne de crédit de 50 millions de dollars pour financer des projets dans le cadre du « programme d’aide aux échanges commerciaux » de la BERD – qui offre garanties et avances de trésorerie pour les entrepreneurs dans l’import-export.

« Chaque accord répond à un objectif identifié par la BERD et ses partenaires », a indiqué le service de presse de la BERD pour justifier le choix de ces partenariats. Selon ce dernier, d’autres accords sont en préparation et seront annoncés en temps voulu.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a officiellement démarré hier sa coopération avec le Liban, récemment devenu membre de l’institution. Un début marqué par la première visite à Beyrouth du président de l’institution, Suma Chakrabarti, qui a rencontré le président de la République, Michel Aoun, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad...

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Espérons qu'il n'en résultera que du positif pour le Liban ! Irène Saïd

Irene Said

17 h 05, le 16 mars 2018

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Commentaires (1)

  • Espérons qu'il n'en résultera que du positif pour le Liban ! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 05, le 16 mars 2018

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