Rechercher
Rechercher

Économie - Taxes américaines

L’Union européenne prête à « se défendre », Trump veut discuter barrières douanières

Donald Trump a formalisé jeudi dernier sa décision d’imposer des taxes à l’importation de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium. Leah Millis/Reuters

L’Union européenne (UE) a promis hier de se défendre face à ceux qui veulent l’« intimider » par des mesures protectionnistes au moment où Donald Trump menace de lourdes taxes ses industries sidérurgique et automobile. Mais elle espère encore éviter « une guerre commerciale » avec Washington. Le président américain a pour sa part assuré dans un tweet que son secrétaire au Commerce Wilbur Ross allait discuter avec des représentants européens de « l’élimination des importantes barrières douanières et tarifs qu’ils utilisent contre les USA ». La Commission européenne n’a fait aucun commentaire sur cette annonce, mais son vice-président Jyrki Katainen avait clairement indiqué vendredi que si l’UE était ouverte « au dialogue » avec Washington, elle n’avait pas l’intention de s’engager dans « une négociation commerciale ou de faire des concessions ».
Malgré les mises en garde des partenaires commerciaux des États-Unis, Donald Trump a formalisé jeudi dernier sa décision d’imposer des taxes à l’importation de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium. Elles doivent entrer en vigueur d’ici à une dizaine de jours.

« Escalade »
L’UE exige d’être exemptée de ces mesures, comme le seront le Canada et le Mexique. Des premières discussions samedi dans la capitale belge entre les Européens et le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, en présence également du ministre japonais de l’Économie, Hiroshige Seko, se sont avérées infructueuses. Pire, quelques heures plus tard, le président américain exigeait « l’abandon » par l’UE des barrières douanières et réglementaires sur les produits américains pour l’exempter des taxes sur l’acier et l’aluminium. « S’ils abandonnent leurs horribles obstacles et leurs droits de douane sur les produits américains, nous abandonnerons les nôtres. Sinon, nous taxons les voitures », a-t-il écrit sur Twitter. Les Européens ont été surpris par ces déclarations et leur imprécision. « Les États-Unis et l’UE ne peuvent en aucun cas entrer dans une escalade commerciale », a prévenu le nouveau ministre espagnol de l’Économie, Roman Escolano.
Donald Trump dénonce en particulier les droits de douane de 10 % imposés par l’UE sur les véhicules, alors que les droits américains sont de 2,5 %.

« Camions et pick-up »
« Pour les pays avec lesquels nous n’avons pas d’accord de libre-échange, les droits de douane sont de 10 % sur les voitures, c’est vrai », a affirmé la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström. « Mais les États-Unis ont des droits très importants, de 25 %, sur les camions et les pick-up », a-t-elle ajouté, rappelant que les négociations avec Washington en vue d’un accord de libre-échange (TTIP ou Tafta), gelées depuis l’arrivée de M. Trump, avaient pour objectif d’éliminer toutes ces taxes. Les taxes douanières entre l’UE et les États-Unis s’élèvent, selon l’Union, en moyenne à 3 %. L’UE a préparé des contre-mesures si Donald Trump persiste dans ses intentions. La plus immédiate, applicable en trois mois, consisterait à lourdement taxer, en guise de rétorsion, certains produits américains emblématiques, dont Bruxelles a établi une liste, comme les jeans, les motos de grosse cylindrée et le beurre de cacahuète.
Source : AFP

L’Union européenne (UE) a promis hier de se défendre face à ceux qui veulent l’« intimider » par des mesures protectionnistes au moment où Donald Trump menace de lourdes taxes ses industries sidérurgique et automobile. Mais elle espère encore éviter « une guerre commerciale » avec Washington. Le président américain a pour sa part assuré dans un tweet que son...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut