Le classement « Forbes » compte quatre membres de la famille Hariri cette année. Montage réalisé à partir d’images tirées du site de « Forbes »
Après en avoir été exclus en 2017, le Premier ministre, Saad Hariri, et ses demi-frères, Ayman et Fahd, figurent de nouveau dans le classement annuel des milliardaires du magazine Forbes publié hier et dominé par le fondateur d’Amazon Jeff Bezos.
Avec une fortune estimée à 1,5 milliard de dollars (contre 1,4 milliard en 2016), Saad Hariri occupe la 1 561e place, malgré les difficultés qu’il a rencontrées suite à la mise en faillite officialisée au courant de l’été 2017 du géant saoudien du BTP Saudi Oger. Ses deux demi-frères sont 1 756es ex aequo, avec 1,3 milliard de dollars chacun – contre 1,2 milliard chacun en 2016. Ayman préside notamment le réseau social Vero, dont il est cofondateur, tandis que Fahd possède des investissements dans le secteur bancaire libanais ainsi que dans l’immobilier parisien et new-yorkais.
(Pour mémoire : Environnement des affaires : le Liban au 98e rang, selon « Forbes »)
Mikati toujours en tête des Libanais
Les trois membres de la famille de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné en 2005, occupent toutefois la seconde moitié du tableau, dans un classement qui a recensé un nombre record de 2 208 milliardaires dans le monde cette année, dont sept Libanais et au moins deux ressortissants du pays du Cèdre enregistrés sous une autre nationalité.
En ce qui concerne les Libanais, cette année encore, ce sont les frères Mikati qui mènent le bal avec 2,8 milliards de dollars, Taha, 859e au classement devançant son cadet, Nagib, 887e avec 2,7 milliards de dollars. Les deux frères dirigent le fonds d’investissement M1 Group qui détient des participations dans plusieurs sociétés dans le monde. Les deux frères étaient ex aequo en 2017, à la 782e place. Ils sont suivis par un autre membre de la famille Hariri, Baha’a, frère aîné de Saad, qui a investi d’importantes sommes en Jordanie via sa société immobilière Horizon Group et occupe la 1 157e place avec 2,1 milliards de dollars. Il était 939e en 2017 avec 2,2 milliards de dollars. Vient ensuite un autre habitué, le joaillier Robert Mouawad, 1 477e avec 1,6 milliard de dollars (1 290e en 2017 avec le même montant).
(Pour mémoire : Neuf Libanais dans le « Top 100 des start-up du monde arabe »)
Cette année encore, c’est le Mexicain Carlos Slim qui est le premier milliardaire d’origine libanaise à apparaître dans le classement Forbes. S’il rétrograde d’une place au classement avec sa 7e place, sa fortune a, elle, augmenté de 12,6 milliards de dollars en un an, à 67,1 milliards de dollars. Jacques Saadé, franco-libanais et fondateur du 3e transporteur mondial CMA CGM, occupe pour sa part la 228e place, avec 7 milliards de dollars, un montant en hausse, précise Forbes. Au niveau mondial, le fondateur d’Amazon Jeff Bezos (112 milliards de dollars) a ravi la 1re place à Bill Gates (90 milliards de dollars). Avec 84 milliards de dollars, Warren Buffet complète le podium. Forbes souligne enfin que les milliardaires recensés accumulent, à eux seuls, une richesse qui a augmenté de 18 % par rapport à l’année précédente et estimée à 9 100 milliards de dollars. Les 20 plus grosses fortunes s’élèvent à 1 200 milliards de dollars, une somme supérieure au PIB du Mexique (1 100 milliards de dollars).
Pour mémoire
Douze Libanaises dans le top 100 des femmes d’affaires arabes en 2017
Saad Hariri absent du classement « Forbes » des milliardaires mondiaux
Onze Libanaises dans le top 100 des femmes d’affaires arabes de 2016
commentaires (6)
Et bien j'en suis très content pour nos chers concitoyens libanais pour leur richesse et leur prospérité. Et pourtant je n'en suis pas et même j'en suis très loin. L’ennui c'est que le riche est mal "aimé" depuis, bien avant les périodes bibliques... Quelque part cela était justifié et même de nos jours souvent les riches deviennent riches au détriment des plus fragiles .... On ne nait pas, à chance égale ....certes, mais il arrive aussi que des riches, des hypers riches arrivent à leur situation par le travail, l'assiduité et la passion de ce qu'ils font. Oui oui il y a aussi des riches patriotes, pieux et humanistes (dans le sens de solidaire avec leur semblable). Mon espoir : C'est que les riches deviennent leader de la solidarité et de la générosité! Vous me dites une utopie ? Pourquoi pas... toutes les grandes idées au départ n'étaient qu'une folie et une utopie.
Sarkis Serge Tateossian
20 h 32, le 07 mars 2018