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Culture - HOMMAGE

Au revoir Joseph Léon, poète-chanteur franco-libanais...

Joseph Léon, poète-chanteur parti trop tôt.

« Celles et ceux d’entre nous qui ont des disques de Nick Drake, Elliott Smith ou Neil Young dans leur armoire ou sur leur disque dur ont peut-être déjà croisé la trajectoire de Joseph Léon, ce songwriter tourmenté et authentique dont on se souvient notamment pour le très joli Hard As Love sorti en 2009 et salué par les Inrockuptibles comme étant l’un des 50 meilleurs albums de cette année-là », sourit tristement Marilyne Jallad, journaliste ayant connu l’artiste récemment disparu à l’âge de 43 ans.
Ses parents avaient fui la guerre de 1975 juste après sa naissance. La famille s’était installée à Paris où Wassim Mroué (son vrai nom), avait suivi une formation de juriste avant de devenir chanteur et de signer deux albums. Décédé à Paris ce 21 février, il a notamment fait la première partie de Vincent Delerm, Francis Cabrel et Ben Harper.
« À travers sa voix grave, profonde, caverneuse, on entend encore résonner les vibrations de tout cet amour absolu qu’il portait à la musique et à l’amour. J’entends aussi résonner mon cœur battant lorsque je découvre Joseph Léon en avril 2009 au Café de la Danse à Paris durant son concert. Travaillant à l’époque pour le tourneur de spectacles Corida, je n’hésite pas alors à convaincre son PDG, Assaad Debs, de s’intéresser à ce poète-musicien écorché et à ce chanteur émouvant », raconte encore Jallad.
Pour le Label Dièse Records (Laurent Manganas) et Loïc Lepillet ancien manager et ami : « Wassim Mroué, alias Joseph Léon, était un artiste, un compositeur, un poète, un chanteur, au spleen élégant, à la nonchalance et l’intelligence hors pair. Ce singer-songwriter nous a quittés. Il aura laissé deux albums magnifiques, Hard as Love (2009) et The Bare Awakening (2013), et préparait son prochain disque », déclarent-ils dans un communiqué conjoint avec l’équipe de Corida. « À contre-courant des tendances, son écriture détenait l’assurance intemporelle des classiques. Joseph Léon avec sa folk si intimiste, si précieuse, cette mélancolie teintée de beauté, aura traversé bien des difficultés. Un vrai jusqu’au-boutiste, un généreux énervé, un passionnant énervant, complexe et violent, il était aussi l’un des plus grands amoureux de la vie. Un sens de l’absolu, transposé dans ses chansons, qui seront toujours là. »
Sur son site web, la journaliste du magazine Elle, Florence Trédez, le décrit en ces termes : « Joseph Léon n’est pas un artiste. Il serait plutôt, fait assez rare pour le signaler, la quintessence, l’archétype de l’artiste, tel que l’inconscient collectif et des siècles de romantisme occidental l’ont épinglé, classifié, fantasmé, adulé ou exclu, avec une même passion volcanique et mortifère. Tout ceci nous amène à penser que Joseph Léon, artiste libanais exilé en France, est constitué d’un bois précieux, sculpté à même le vent – même si ses racines sont bien ancrées dans la terre, ses branches restent fragiles – auquel on accrochera les qualificatifs qu’on veut : sombre, tourmenté, viscéral, authentique, sincère, enchanteur, sorcier, vulnérable, inspiré, imprévisible, bohème, bancal, alcoolisé, vagabond, absolu, selon la mythologie propre à chacun et à tous. »
« Farewell Joseph. Farewell le poète. Parti trop tôt malheureusement, mon ami, tes chansons, elles te survivront », conclut avec émotion Marilyne Jallad.

« Celles et ceux d’entre nous qui ont des disques de Nick Drake, Elliott Smith ou Neil Young dans leur armoire ou sur leur disque dur ont peut-être déjà croisé la trajectoire de Joseph Léon, ce songwriter tourmenté et authentique dont on se souvient notamment pour le très joli Hard As Love sorti en 2009 et salué par les Inrockuptibles comme étant l’un des 50 meilleurs albums de...

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