Les Européens, pressés par le président américain Donald Trump d’amender l’accord sur le nucléaire iranien d’ici au 12 mai, ont noué des discussions avec les Iraniens sur les tensions au Moyen-Orient et comptent poursuivre ce dialogue, a-t-on appris de sources européenne et iranienne. Après une première réunion à la mi-février consacrée au conflit yéménite en marge de la conférence de Munich, des émissaires du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne, les trois signataires européens de l’accord de Vienne de 2015, ainsi que des représentants de l’Italie et de l’Union européenne doivent se retrouver prochainement en Italie. Les Européens espèrent aborder à cette occasion le rôle des milices pro-iraniennes au Liban-Sud et dans le sud de la Syrie. « En public, ils (les Iraniens) se disent contre, mais nous pensons qu’il y a des marges de progression », commente un haut responsable européen. « Dans les réunions, les Iraniens sont plutôt coopératifs, mais une réunion qui se passe plutôt bien a-t-elle un effet quelconque dans le monde réel ? » s’interroge-t-il. Le régime de Téhéran, soutien du président syrien Bachar el-Assad, appui des milices chiites en Irak, des rebelles houthis au Yémen et du Hezbollah, nie toute influence déstabilisatrice dans la région, qu’il impute aux États-Unis et à ses alliés saoudiens et israéliens. « Nous pouvons réduire nos différends avec les Occidentaux, mais cela requiert de la bonne volonté et beaucoup de travail, observe un haut responsable iranien. Comment peut-on faire confiance aux Occidentaux alors que l’accord (de Vienne) n’a pas été intégralement mis en œuvre ? » Pour sauver l’accord de Vienne, les Européens œuvrent avec l’administration américaine à une solution susceptible de répondre aux attentes de M. Trump. Une rencontre est prévue le 15 mars à Berlin.
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