Les candidats FL aux législatives militeront pour des réformes en profondeur, affirme Geagea

Le leader des Forces libanaises Samir Geagea a affirmé hier que les candidats de son parti aux élections législatives, prévues en mai, « militeront pour une opération de changement effectif, pas seulement en paroles, et pour des réformes en profondeur ».

« Les FL auront des candidats dans la majorité des circonscriptions » électorales du Liban, a ajouté Samir Geagea lors d’une cérémonie de promotion de cadres politiques du parti à Meerab, en encourageant les électeurs à voter pour les candidats qui peuvent induire un changement. « Nous pouvons continuer de râler et de nous plaindre du trafic, des coupures d’électricité, du rationnement de l’eau, de l’absence de budget, mais rien ne changera à moins que les électeurs ne votent pour des candidats valables, susceptibles d’apporter les changements qu’il faut », a insisté le leader des FL, en estimant que son parti a pu, « en dépit de sa capacité d’influence limitée, provoquer un changement important au niveau politique ». « Avec une meilleure représentation (au Parlement), soit une plus grande influence, il pourra opérer davantage de changements », a-t-il encore dit.

Il est revenu à la charge au sujet des tentatives d’isoler son parti, en établissant un certain parallélisme entre 1994 et aujourd’hui, laissant ainsi entendre que le pouvoir en place cherche à l’écarter. Il a rappelé dans ce cadre l’épisode de l’attentat contre l’église Notre-Dame de la Délivrance, en février 1994, lorsqu’il avait été accusé de l’avoir commandité avant d’être condamné et jeté en prison jusqu’en 2005. Il a de nouveau accusé « le pouvoir en place à l’époque d’avoir fait exploser l’église afin de pouvoir tendre un piège à un parti politique, seulement parce qu’il était opposant ». « Je ne révèle pas de secret en le disant. J’avais tout de suite réalisé ce qu’ “ils” (le pouvoir) manigançaient, lorsqu’ “ils” avaient accusé les FL d’avoir fait sauter l’église (…). Ils essaient aujourd’hui encore, mais par d’autres moyens, de tendre un piège à ce même parti (…) sous prétexte qu’il ne leur convient pas dans tous les domaines », a accusé Samir Geagea.

Il a raconté que « ce qui était en 1994 une simple théorie non confirmée est devenue une certitude, à la faveur d’un entretien il y a quatre ou cinq ans avec une personnalité du 14 Mars dont une partie à l’époque collaborait avec l’appareil sécuritaire libano-syrien et l’autre fermait les yeux sur ces agissements. Cette personnalité m’a raconté qu’elle avait demandé à l’un des responsables sécuritaires de l’époque s’il pensait réellement que les gens allaient croire que ce sont les FL qui avaient fait exploser l’église. La réponse du responsable a été la suivante: « Si vous apprenez qu’une vipère se trouve dans un mur, est-ce que vous attendez qu’elle sorte et qu’elle vous morde, ou bien vous trouvez un moyen pour l’atteindre, la faire sortir et l’écraser ? » Pour M. Geagea, ce récit « était suffisant pour confirmer la théorie ».

14 candidats jusqu’à présent

Le service en charge des élections au sein des Forces libanaises a rendu publique hier la liste des 14 candidatures présentées à ce jour aux sièges parlementaires suivants :
Sethrida Geagea (maronite, Bécharré), Joseph Ishac (maronite, Bécharré), Wehbé Katicha (grec-orthodoxe, Akkar), Fady Karam (grec-orthodoxe, Akkar), Fady Saad (maronite, Batroun), Chawki Daccache (maronite, Kesrouan), Eddy Abillama (maronite, Metn), Imad Wakim (grec-orthodoxe, Beyrouth I), Pierre Abou Assi (maronite, Baabda), Anis Nassar (grec-orthodoxe, Aley), Georges Adwan (maronite, Chouf), Élie Lahoud (maronite, Rachaya-Békaa-Ouest), Antoine Habchi (maronite, Baalbeck-Hermel) et Ojaj Haddad (grec-catholique, Jezzine).

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