Dans cette comédie à la française, la scénariste/réalisatrice présente un autre regard sur l’adultère et emmène le spectateur au cœur d’un trio amoureux et adultérin formé de trois comédiens de renom : Valérie Bonneton, Isabelle Carré et Didier Bourdon. Pourquoi comédie à la française ? Parce que, ces derniers temps, les comédies venant de l’Hexagone ont pris le pli de mettre l’eau à la bouche avec un pitch amusant, un dialogue comique, mais des fins des plus bâclées. C’est ainsi le cas de Garde alternée.
Sandrine (Valérie Bonneton), mariée depuis quinze ans et mère de deux enfants, découvre que son mari Jean (Didier Bourdon) la trompe depuis un an déjà. Le choc passé, elle décide de rencontrer sa rivale, Virginie, et lui propose un étrange marché : prendre Jean en garde alternée. Les deux femmes se mettent d’accord et imposent à leur homme ce nouveau mode de vie. Voilà qui entraînera une cascade de situations loufoques durant tout le film. Le mari n’aura même plus à se cacher puisqu’il aura carte blanche, encouragé par son épouse, pour entretenir une semaine sur deux des relations extraconjugales. Mais est-ce que l’interdit gardera toujours la même saveur lorsqu’il ne le sera plus ?
Valérie Bonneton (déjà déjantée dans la série télévisée Fais pas ci, fais pas ça) est hilarante dans des scènes déchaînées. Didier Bourdon, l’ancien Inconnu du trio formé de Pascal Légitimus, Bernard Campan et lui-même, et qui n’est vraiment pas ce qu’on pourrait appeler un sex-symbol, est pris en sandwich entre deux femmes à l’appétit sexuel exacerbé. Il devient objet de désir et carrément objet. La trouvaille du film est Isabelle Carré, habituée à interpréter des rôles de femme douce et timide. Dans Garde alternée, elle sort ses griffes et montre son talent à plusieurs facettes.
 Ce qu’on regrette encore, c’est vraiment la fin manquée par rapport à un film qui avait si bien démarré. Au spectateur de voir et de juger...