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À La Une - Liban

A Erevan, Aoun salue "la grandeur du peuple arménien"

"Notre visite va renforcer les liens entre le Liban et l'Arménie, ainsi qu'entre les deux peuples", a déclaré le chef de l'Etat à l'issue d'un entretien avec le catholicos arménien Karékine II.

Le président libanais Michel Aoun plantant un cèdre, mercredi 21 février 2018, dans le jardin du Mémorial du génocide arménien , à Erevan. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais Michel Aoun, a entamé mercredi une visite officielle en Arménie, où il est arrivé dans l'après-midi en provenance de Bagdad, par un entretien avec le catholicos arménien Karékine II.

"Notre visite va renforcer les liens entre le Liban et l'Arménie, ainsi qu'entre les deux peuples", a déclaré le chef de l'Etat à l'issue de cette rencontre qui a eu lieu à Etchmiadzin, siège de l'Église apostolique arménienne, à une vingtaine de kilomètres d'Erevan, la capitale arménienne.




Le président libanais Michel Aoun à son arrivée à l'aéroport d'Erevan. Photo Dalati et Nohra


Le président Aoun s'est ensuite recueilli devant le Mémorial du génocide arménien où il a déposé une gerbe de fleurs. Il a également planté un cèdre dans le jardin du site. Le chef de l'Etat a en outre visité le Musée de la mémoire et a écrit un mot dans son livre d'or. "Ce que j'ai vu dans ce musée, que ce soit les photographies terribles ou les témoignages poignants d'une période sanglante qui a marqué l'histoire du peuple arménien, celle d'un massacre sauvage peu égalé dans l'histoire, me pousse à confirmer que justice doit être faite afin d'assainir la mémoire et redonner confiance en la victoire du droit sur l'injustice. Je salue la grandeur du peuple arménien qui est parvenu, malgré les difficultés et la persécution, à construire un Etat dont il peut être fier, à perpétuer sa riche civilisation et à aller vers un avenir meilleur", a-t-il écrit.

Les Arméniens et des historiens estiment que 1,5 million de personnes ont été tuées de manière systématique entre 1915 et 1917, pendant les dernières années de l'Empire ottoman. Le Liban est le seul pays de la Ligue arabe à reconnaître officiellement le génocide arménien. La Turquie récuse ce terme, arguant d'une guerre civile en Anatolie, doublée d'une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs sont morts.

Le président libanais a ensuite rencontré la diaspora libanaise en Arménie."Nous vous appelons à vous rendre à Beyrouth pour voter (lors des législatives, en mai)", a-t-il dit.

Et de poursuivre : "Mes souvenirs avec les Libanais d'origine arménienne remontent à l'époque où j'étais toujours à l'école où nous étions camarades, puis à l'époque où j'étais dans l'institution militaire où nous étions frères. Et en politique, nous sommes ensemble". Le chef de l'Etat a enfin salué les Libanais arméniens qui ont "toujours aidé à la construction du Liban". 

Michel Aoun devrait encore s’entretenir avec le président arménien, le Premier ministre et le président du Parlement.

Quelque 140.000 Arméniens vivent au Liban, la plus importante communauté au Moyen-Orient. La majorité d'entre eux sont des descendants des survivants des massacres.


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LEGISLATIVES EN VUE...

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

09 h 46, le 22 février 2018

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Commentaires (3)

  • LEGISLATIVES EN VUE...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    09 h 46, le 22 février 2018

  • Les armeniens sont definitivement un grand PEUPLE. Étant le 1er peuple à subir un génocide abjecte du siècle dernier, ce peuple a su être exemplaire en travaillant dans le silence de leur souffrance mal reconnue et à réussir à se hisser très haut dans l'estime mondiale . Ils n'ont pas eu besoin ou plutôt ont du se résigner à se redresser sans jamais faire sentir au quotidien leur calvaire. C'est un peuple qui a toute ma sympathie et le monde n'aura jamais atteint le summum de la Justice si ce crime reste impuni. Phare Aoun votre action est immense pas seulement pour l'Arménie mais pour le Liban nouveau qui né sous nos yeux.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 40, le 21 février 2018

  • Les similitudes entre les peuples arméniens et libanais. Leur genèse depuis les temps les plus reculés de l'histoire humaine... Liban, fille de la mer (mais pas seulement...), depuis les archives d'Ougarit...jusqu'à nos jours, et après tant de violences, de convoitises des grands empires d'orient et d'occident, ce petit peuple, finit vainqueur et maître de son destin malgré tout. Sa puissance, ses passions, et son savoir font de lui un peuple porteur d'une idée généreuse et d'un message de paix universel. l'Arménie, depuis l'Arche de Noé qui a échoué sur le Mont Ararat, a su tisser son histoire et lier son destin avec les temps et les hommes les plus anciens. Elle a aussi connu tant de convoitises de par les empires, qui ont entrepris à la soumettre sans succès, puisqu'en final elle est debout elle est là et elle transmet au monde son message de paix et de fraternité malgré son destin particulièrement injuste. Mais le Liban .....est dans le cœur de chaque arménien de par le monde, quelque soit son origine ou lieu de sa naissance, l'arménien sait que le Liban est une deuxième patrie pour lui, devenue par la force de l'histoire et du destin. Cette visite du président libanais, Michel Aoun, atteste l'existence de ce lien si particulier entre les deux peuples. C'est dans cet esprit, que nous pouvons formuler nos vœux de plein succès pour nos deux pays dans une perspective de prospérité pour nos peuples respectifs, arméniens et libanais.

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 23, le 21 février 2018

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