Recul des libertés économiques au Liban, selon The Heritage Foundation et le « WSJ »

L’édition 2018 de l’indice de liberté économique publié chaque année par le Wall Street Journal et l’institut de recherche américain The Heritage Foundation a classé le Liban au 140e rang mondial sur un total de 180 pays, a rapporté le Lebanon This Week de la Byblos Bank. Avec un score de 53,2 % contre 53,3 % il y a un an, le pays du Cèdre perd ainsi trois places par rapport au classement précédent (137e). Comme en 2016 et en 2017, le score du Liban reste bloqué en dessous de la moyenne mondiale de 61,1 %.

Le Liban s’est également classé au 12e rang sur 15 pays de la zone MENA, soit une place de moins qu’en 2017. Le Liban devance seulement le Soudan (161e mondial), Djibouti (171e), et l’Algérie (172e), dans un classement dominé par les Émirats arabes unis (10e mondial) et le Qatar (29e mondial). Le score du Liban est aussi inférieur à la moyenne régionale de 59,1 %.

Ces résultats placent le Liban dans la catégorie des pays « quasiment fermés » en termes de degré de liberté économique, une catégorie dans laquelle il stagne depuis 2013, après avoir figuré parmi les pays considérés comme « modérément libres ». « Les reculs en termes de droit du travail, du droit de propriété et de l’intégrité du gouvernement ont pesé plus lourd que les améliorations de l’efficacité juridique, de la liberté monétaire et des dépenses gouvernementales », notent les auteurs du rapport.

L’indice de liberté économique est calculé à partir de la moyenne de douze composantes, notées entre 0 et 100 et regroupées en quatre catégories : État de droit, taille du gouvernement, efficacité des réglementations et ouverture des marchés.