Mise en demeure présidentielle

Le chef de l’État a mis en demeure, hier, le Conseil des ministres de régler une fois pour toutes le problème de la pénurie de courant électrique. « Je trouve inadmissible qu’une seule réunion du Conseil des ministres se tienne encore sans que l’on n’ait réglé cette question, a fulminé M. Aoun. Je n’accepte plus que la situation demeure en l’état. Je suis prêt à m’adresser aux médias et à dire franchement que le gouvernement a failli dans sa gestion de ce dossier. »

Le président s’est étonné de ce que les adjudications (pour la location de navires centrales) aient échoué. « Nous achetons du courant, mais ne louons pas des navires, a-t-il dit, alors même que le coût de production de ce type de courant est inférieur à notre coût de production. »

« Le Trésor débourse 2 milliards de dollars annuellement pour subventionner le courant, a enchaîné

M. Aoun. Je ne veux plus ni de discours ni de commentaires. Je veux des solutions. Chaque fois qu’une solution est en vue, les accusations de prévarication pleuvent. La solution existe (…) Je n’accepte plus d’excuses. La prochaine fois, je soumettrai cette question au vote, et que chacun assume ses responsabilités (…) La population n’en peut plus, réduisons au moins ses factures d’électricité. Nous pouvons la réduire de moitié, tout en en tirant profit pour le Trésor… »