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Économie - Immobilier

La clientèle du Golfe, grande absente du marché libanais, selon Ramco

Le premier marché à être affecté a été celui du résidentiel haut de gamme à Beyrouth, estime le cabinet de conseil Ramco. Photo Reuters

Le retrait progressif, depuis plusieurs années, de la clientèle arabe du marché immobilier au Liban n’est ni un scoop ni une nouveauté. Mais l’absence prolongée de ces acquéreurs traditionnellement très fortunés ne cesse d’affecter les promoteurs et les propriétaires fonciers.
Le manque d’appétit de la clientèle du Golfe remonte à une dizaine d’années. Les événements politico-sécuritaires sur cette période se sont succédé et ont ruiné un possible retour à la normale. En novembre dernier, au plus fort de la crise qui a éclaté dans le sillage de la démission du Premier ministre Saad Hariri, les ambassades saoudienne et koweïtienne exhortaient leurs ressortissants de quitter le pays – pour la troisième fois depuis 2012. Cet épisode confirme que le climat actuel n’est toujours pas favorable à un retour des investisseurs du Golfe, ce qui explique que leur intérêt pour l’immobilier libanais soit actuellement au plus bas.

Chute libre dans la montagne
Le premier marché à être affecté a été celui du résidentiel haut de gamme à Beyrouth. Ainsi, les appartements du front de mer ainsi que ceux possédant une importante superficie, susceptibles de séduire les fortunes du Golfe, ne s’écoulent plus. Dans un tel contexte, il ne faut pas s’étonner que des centaines d’appartements soient invendus le long du littoral de Aïn el-Mreissé à Ramlet el-Baïda ou encore dans le centre-ville de Beyrouth. Le constat est identique pour les tours de 30 à 40 étages à Sodeco ou Achrafieh, les beaux quartiers étant historiquement très appréciés par les ressortissants du Golfe.
De fait, les promoteurs qui avaient misé sur une demande arabe avec des lots possédant des superficies allant de 800 à plus de 1 000 m² se retrouvent aujourd’hui pris au dépourvu. Ils misent désormais sur la clientèle locale et expatriée, qui n’a cependant ni les mêmes moyens ni les mêmes goûts que les fortunes du Golfe. Ils tentent également de se rabattre sur les ressortissants de pays arabes en dehors de ceux du Golfe : dernièrement, des clients fortunés syriens et irakiens ont acheté des pieds-à-terre dans le périmètre de Solidere par exemple. Mais ce type d’opération n’est pas suffisant pour redynamiser le marché.
L’absence de demande des clients du Golfe explique, par ailleurs, en partie la baisse des prix des lots proposés par Solidere où un premier étage se situe désormais autour de 5 000 dollars le m² après négociation. Les rabais peuvent ainsi être de 20-30 % par rapport au prix d’origine dans les cas les plus extrêmes.
En parallèle, le marché foncier dans certaines régions du Mont-Liban est en chute libre suite à l’absence de demande dans des villages tels que Aley, Bhamdoun, Sofar, Souk el-Gharb ou Dhour Abadiyé, des localités situées dans des régions qui étaient dépendantes de l’intérêt des clients arabes. Le retrait de cette clientèle a plongé le secteur dans une situation critique. Aujourd’hui, le secteur foncier est au point mort. Il n’y a quasiment plus de transactions. Les valeurs des terrains y ont – de l’avis du cabinet de conseil Ramco – baissé de 35 à 50 % depuis 2010.

En coopération avec : RAMCO
Tél.: 01-349910

www.ramcolb.com

Le retrait progressif, depuis plusieurs années, de la clientèle arabe du marché immobilier au Liban n’est ni un scoop ni une nouveauté. Mais l’absence prolongée de ces acquéreurs traditionnellement très fortunés ne cesse d’affecter les promoteurs et les propriétaires fonciers.Le manque d’appétit de la clientèle du Golfe remonte à une dizaine d’années. Les...

commentaires (2)

pardon, j'ai oublie: toujours sur le site ramco, j'ai trouve la phrase suivante: "Interesting as an investment with a rental yield of 3-4% per year" bon, dans le cas ou vous etes vraiment cocu et vous trouvez quelqu'un qui vous le loue non stop pendant 10 ans a $30,000, vous ferez 4% (et le prix de l'immobilier ne chute pas entre temps a cause de l'offre folle). 4% au Liban c'est ridiculement bas comme rendement pour le risque qu'on prends. les bon du tresors sur 1 ans (barometre du risque) est actuellement de 5.35%. A cela il faut rajouter une prime risque d'au moins 3/4%, donc on arrive a un prix de vente moitie moins cher. L'appartement en question est mis a prix a US$750,000, que ramco me contacte si ils sont interesse de le vendre a US$373,000

George Khoury

17 h 20, le 11 février 2018

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Commentaires (2)

  • pardon, j'ai oublie: toujours sur le site ramco, j'ai trouve la phrase suivante: "Interesting as an investment with a rental yield of 3-4% per year" bon, dans le cas ou vous etes vraiment cocu et vous trouvez quelqu'un qui vous le loue non stop pendant 10 ans a $30,000, vous ferez 4% (et le prix de l'immobilier ne chute pas entre temps a cause de l'offre folle). 4% au Liban c'est ridiculement bas comme rendement pour le risque qu'on prends. les bon du tresors sur 1 ans (barometre du risque) est actuellement de 5.35%. A cela il faut rajouter une prime risque d'au moins 3/4%, donc on arrive a un prix de vente moitie moins cher. L'appartement en question est mis a prix a US$750,000, que ramco me contacte si ils sont interesse de le vendre a US$373,000

    George Khoury

    17 h 20, le 11 février 2018

  • petit florilege vu sur le site ramco: appartement mar mikhael, US$4,200 le m2...livraison ete 2016...mise en bouche pour vous inspirer confiance un autre, bcp plus moderne et dans "un des plus beau immeuble" (c'est eux qui decident pour toi si il est beau ou moche)...US$8,000 le m2...de quelle crise on parle???? ramco/sodecogestion/ascot/etc...ils cherchent la wazzé bien grasse

    George Khoury

    17 h 05, le 11 février 2018

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