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Lifestyle - This is America

Ivanka vs Oprah : la balle au centre

Pratiquant sans complexe le népotisme, Donald Trump, qui vise un second mandat pour lui ou sa fille Ivanka, ne prévoyait pas un télescopage de poids : Oprah Winfrey qui s’invite dans le débat et crée le buzz.

Oprah Winfrey, un parcours sans fautes et une menace pour les Trump. Photo AFP

Aux prises avec un grand nombre de dossiers controversés, l’actuel président américain trouve le temps et le courage d’envisager un second mandat. Si ce n’est pas lui, au cas où les vents lui seraient contraires, eh bien ce sera sa fille chérie Ivanka qui tentera d’entrer dans l’histoire en devenant la première femme à la tête des USA. Dans un premier temps, il l’avait conviée avec lui à la Maison-Blanche, la nommant sa conseillère principale aux premiers jours de son investiture. On ne voyait plus qu’elle lors des rencontres et des réunions avec les nombreux dignitaires étrangers, et elle est même allée jusqu’à exhiber le talent linguistique de sa fille Arabella Rose (6 ans) dans une chanson en mandarin dédiée à un président de la Chine ravi, en visite aux USA ! Ivanka Trump a également représenté son pays à des sommets internationaux, notamment le sommet mondial de l’entrepreneuriat qui s’était déroulé en Inde, en novembre dernier.

Ivanka, privilèges et maladresses
Mais le parcours de la « préférée de son père » a enregistré plusieurs couacs publics. En s’installant sur la chaise réservée au président durant le sommet des G20 en juillet dernier à Hambourg, elle choque et dérange. La presse et le public n’ont pas apprécié ce geste arrogant, ce qui ne l’a pas empêchée de prendre la pose derrière le bureau présidentiel devant des photographes surpris. Et elle use et abuse du droit qui lui a été accordé d’entrer sans frapper, à toutes les heures du jour et de la nuit, au bureau Ovale. Sous l’ombre paternelle protectrice et bienveillante, Ivanka, née avec de nombreux privilèges, est passée sans heurt du statut de mannequin à celui de femme d’affaires, en ayant bâti autour d’elle une famille apparemment exemplaire. Croit-elle à sa bonne étoile pour la présidence US ?


(Lire aussi : Oprah présidente ? Hollywood et ses fans veulent y croire )


Oprah, 0 privilège et un sans-faute
Puis est venue la cérémonie des Golden Globe Awards, durant laquelle Oprah Winfrey surprend le monde et les Trump en suggérant qu’elle pourrait être la prochaine candidate dans cette course au pouvoir suprême. Oprah, la reine du petit écran durant des décennies, débordante d’altruisme, l’incarnation de la parfaite success story d’une enfant noire partie de rien… Cette femme brillante n’a pas dévoilé toutes ses cartes, se contentant de lancer le débat. Les observateurs et toutes les personnes qui la connaissent bien ont rejeté en bloc un coup de pub et autre ballon d’essai. Elle aurait tout simplement exprimé l’idée suivante : si par ces temps de divisions, de déchirures et de difficultés extrêmes qui sont le lot de ses concitoyens, son entrée en politique pourrait avoir une portée significative, elle se mettrait totalement au service de son pays. C’est ce qu’a confirmé son compagnon de longue date, Stedman Graham (ils ne se sont jamais mariés), qui a toujours choisi la discrétion : « Cela dépend du public… S’il le lui demande, elle le ferait certainement. » Même sans avoir occupé de postes officiels, Oprah, par ailleurs très bonne actrice de cinéma et philanthrope, a toujours joué un rôle fédérateur à travers son show télévisé qui a couvert tous les secteurs de la société américaine et ses activités caritatives au-delà des USA. Femme libre, elle ne veut dépendre de personne, poussée par une enfance malheureuse qu’elle n’a jamais oubliée.

48 % pour Oprah et 38 % pour Trump
Cela suffira-t-il à compenser son manque d’expérience en matière de gouvernance, se demandent les sceptiques. Oprah est une femme de substance. Elle a du charisme, elle est proche des gens, elle est simple et appréciée. Ivanka par contre est froide, figée, lointaine, presque artificielle. Donald incontrôlable. Les prises de position d’Oprah ne visent que des engagements positifs. Certes, sa compétence, sa célébrité et sa fortune pourraient en faire une excellente candidate du parti démocrate. Reste la crainte du public de voir se succéder deux stars du petit écran à la tête de l’État.
En 2016, lors d’un débat sur la perspective d’une femme présidente des États-Unis, elle avait dit : « Il est grand temps que l’Amérique prenne une telle décision, ajoutant que « ce serait un moment phare pour les femmes. »
Si, en définitive, Oprah Winfrey décide de se lancer dans l’arène présidentielle contre les Trump, père ou fille, des approches, des sensibilités et des tempéraments très différents vont s’affronter. L’actrice Reese Witherspoon avait été éloquente durant la cérémonie des Golden Globe Awards : «Il existe une seule personne dont le nom est un verbe, un adjectif et un “feeling”, et c’est Oprah. »
Le Pew Institute pour les sondages qui s’est immédiatement lancé dans le jeu des sondages a pour sa part déclaré que, si les élections présidentielles se déroulaient aujourd’hui, Oprah Winfrey obtiendrait 48 % des voix, Trump père 38 %.



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commentaires (2)

OPRAH... ET DE LOIN !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 47, le 19 janvier 2018

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Commentaires (2)

  • OPRAH... ET DE LOIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 47, le 19 janvier 2018

  • C'est surtout Hillary Clinton qui va se faire du souci...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 42, le 19 janvier 2018

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