L'islamiste Bilal Badr quitte le Liban pour la Syrie

Bilal Badr, dirigeant d'un groupe palestinien islamiste du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Heloué, à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, a annoncé qu'il était désormais installé en Syrie pour combattre le régime syrien dirigé par le président syrien Bachar el-Assad.

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, Bilal Badr précise à ses partisans qu'il s'adresse à eux "du pays du jihad et de la gloire, du repaire d'Assad, où il s'est rendu pour défendre la religion de Dieu".

Selon des sources islamistes à Aïn el-Héloué, Bilal Badr s'est rendu dans la province d'Idleb, frontalière de la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie, qui est contrôlée par Tahrir el-Cham, une alliance jihadiste dominée par des anciens membres d'el-Qaëda.

En 2017, des combats meurtriers ayant opposé à plusieurs reprises les membres du comité conjoint de sécurité et le mouvement Fateh aux partisans de Bilal Badr, dans le camp de Aïn el-Héloué, avaient fait une dizaine de morts. Bilal Badr était jusque-là protégé par le groupuscule islamiste Esbat el-Ansar.

A l'issue des derniers combats d'envergure en septembre, un communiqué au nom de Bilal Badr avait circulé dans lequel le chef islamiste déclarait s'être retiré du quartier de Tiré, à Aïn el-Heloué, où il s'était réfugié. Depuis, son sort était inconnu.

Le camp de Aïn el-Héloué, où vivent 61.000 Palestiniens, dont 6.000 venus de Syrie, abrite plusieurs groupes armés et de nombreux repris de justice, et il est régulièrement le théâtre d'affrontements.

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