Rechercher
Rechercher

Santé - Rétrospective

Zoom sur les principaux faits médicaux qui ont marqué 2017

L'Organisation mondiale de la santé dresse dans son bilan annuel les succès et les défis de la santé mondiale.

La résistance aux antibiotiques représente l’une des plus grandes menaces pour la santé. Y. Shimizu/OMS

L'année 2017 a été chargée sur le plan de la santé mondiale, d'après le bilan annuel dressé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si des succès ont été enregistrés, comme la diminution de cas de poliomyélite dans le monde, de nombreux défis restent encore à relever, notamment la lutte contre le tabagisme, le cancer, la pollution, le mauvais usage des antibiotiques, la maltraitance des personnes âgées, etc. Zoom sur les principaux faits qui ont marqué l'année 2017, selon l'OMS.

La lutte contre le tabagisme sauve des millions de vies
Le tabac nuit non seulement à la santé des personnes, mais aussi à l'économie et à l'environnement, déplore l'OMS. Dans un rapport, publié conjointement avec le National Cancer Institute des États-Unis, elle a souligné que la mise en place par les gouvernements de politiques de lutte contre le tabagisme, comme le fait d'imposer des taxes et d'augmenter le prix du tabac, peut générer des recettes publiques importantes pour la santé et le développement. Selon l'agence, ces mesures peuvent aussi baisser la consommation du tabac, ce qui a pour effet de protéger contre certains cancers et contre les cardiopathies. Elle rappelle que le tabac coûte aux économies mondiales plus de 100 milliards de dollars par an.

 

(Lire aussi : La lutte contre le tabagisme dans le monde progresse)

 

Flambées de rougeole en Europe
Au début de l'année, la rougeole continuait à se propager en Europe, notamment dans sept des quatorze pays où ce virus est endémique : Allemagne, France, Italie, Pologne, Roumanie, Suisse et Ukraine. Dans ces pays, la couverture vaccinale nationale par une seconde dose de vaccin antirougeoleux se situerait sous le seuil de 95 %, avait expliqué l'OMS dans un communiqué. La directrice régionale de l'OMS pour l'Europe, Zsuzsanna Jakab, avait de son côté précisé que « les flambées épidémiques continueront à éclore en Europe, comme ailleurs, jusqu'à ce que chaque pays atteigne le niveau de vaccination nécessaire pour protéger parfaitement sa population ».

 

(Pour mémoire : Épidémie de rougeole en Europe: l'OMS appelle à la vaccination)

 

Éradiquer la poliomyélite
Le monde est sur la voie de l'éradication de la poliomyélite : depuis 1988, les cas de polio dans le monde ont diminué de plus de 99 %, selon l'agence onusienne, seules trente-sept personnes dans le monde ayant contracté le virus en 2016. La vaccination contre cette maladie a permis de sauver plus de 16 millions de personnes de la paralysie, a expliqué l'OMS, qui a déclaré, à la mi-décembre, le Gabon « pays libre de la poliomyélite ». La transmission endémique du virus se poursuit au Pakistan, en Afghanistan et au Nigeria.

Mieux vacciner les enfants
En 2016, un enfant sur dix, soit 12,9 millions de nourrissons, n'a été vacciné contre aucune maladie, selon l'OMS et l'Unicef, qui soulignent que depuis 2010, le pourcentage d'enfants qui ont reçu la série complète de vaccinations systématiques n'a pas progressé, demeurant à 86 %, soit 116,5 millions d'enfants.
Selon le directeur du département vaccination, vaccins et produits biologiques de l'OMS, Jean-Marie Okwo-Bele, « la plupart des enfants non vaccinés sont également ceux qui sont omis par les systèmes de santé ». L'OMS et l'Unicef rappellent que la vaccination permet de prévenir de 2 à 3 millions de décès par an causés par la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la rougeole.

 

(Pour mémoire : Les espoirs de 2017 en santé mondiale)

 

Un meilleur diagnostic du cancer améliore la survie
À la veille de la Journée mondiale du cancer, fixée au 4 février, l'OMS a lancé de nouvelles orientations appelant à améliorer les chances de survie des personnes qui souffrent de la maladie. Celles-ci consistent à améliorer le diagnostic et le traitement de la maladie, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où le plus grand taux de mortalité par la maladie est affiché. Selon les nouvelles statistiques de l'OMS, le cancer tue chaque année 8,8 millions de personnes par an. Le cancer devient ainsi la deuxième cause de mortalité dans le monde.

Développer de nouveaux antibiotiques
L'année écoulée, l'OMS a de nouveau tiré la sonnette d'alarme mettant en garde contre la résistance aux antibiotiques, qui représente l'une des plus grandes menaces pour la santé. L'agence a publié en février une liste de bactéries prioritaires résistantes à cette classe de médicaments. Dans un rapport daté de septembre, elle a pointé un « grave manque d'options de traitement » pour de nombreuses maladies comme la tuberculose résistante, qui tue chaque année 250 000 personnes. En novembre, l'agence onusienne est revenue à la charge et a organisé du 13 au 19 du mois une semaine de sensibilisation au bon usage des antibiotiques chez les hommes et les animaux.

 

(Lire aussi : La moitié de la population mondiale n'a pas accès aux soins basiques, déplore l'OMS)

 

Lutter contre la pollution
Deux rapports de l'OMS publiés en mars soulignent que chaque année, quelque 1,7 million d'enfants de moins de 5 ans meurent des suites de maladies liées à la pollution de l'air intérieur et extérieur, le tabagisme, l'insalubrité de l'eau, le manque d'assainissement et d'hygiène. Une grande partie de ces maladies – maladies diarrhéiques, paludisme et pneumonie – peuvent être évitées si les mesures nécessaires sont prises, comme l'accès à l'eau potable, l'utilisation de combustibles propres pour la préparation des repas, l'arrêt du tabac notamment durant la grossesse...

Maltraitance des personnes âgées
Une personne âgée de plus de 60 ans sur six dans le monde est victime d'un acte de maltraitance : sévices psychologiques, maltraitance financière, négligence, maltraitance physique ou abus sexuels. Ce chiffre va augmenter avec le vieillissement de la population à l'échelle mondiale, estime l'OMS, qui appelle les pouvoirs publics à « protéger de la violence l'ensemble de la population » et à mettre en place les mesures nécessaires pour la contrer.

L'obésité des enfants et des adolescents progresse
Au cours des quatre dernières décennies, le nombre des enfants et des adolescents, âgés entre 5 et 19 ans, a décuplé dans le monde, passant de 11 millions en 1975 à 124 millions en 2016, selon une étude, menée conjointement par l'OMS et l'Imperial College London et parue en octobre dans la revue scientifique The Lancet. Selon cette étude, quelque 213 millions d'enfants et adolescents souffrent de surpoids. Si la tendance actuelle se poursuit, d'ici à 2022, le nombre des enfants et des adolescents obèses sera supérieur à celui des enfants souffrant d'une insuffisance pondérale modérée ou grave. Pour lutter contre ce fléau, l'OMS a mis à l'intention des gouvernements des orientations sur les mesures efficaces qui aident à réduire l'obésité des enfants et des adolescents.

 

(Lire aussi : Le monde compte dix fois plus d'enfants et d'ados obèses qu'il y a 40 ans)

 

Réduire l'impact des maladies non transmissibles
En octobre, des représentants d'États et de gouvernements ont approuvé la feuille de route de Montevideo pour 2018-2030 sur les maladies non transmissibles (MNT) en tant que priorité du développement durable. Selon ce document, les gouvernements doivent prendre des mesures pour réduire d'un tiers la mortalité prématurée due aux MNT, en particulier les cardiopathies, les maladies respiratoires, le cancer et le diabète, dans le cadre du programme de développement durable de l'ONU. Quelque 40 millions de décès annuels sont causés par les maladies non transmissibles, dont 15 millions survenant de façon prématurée chez les personnes âgées de 30 à 70 ans, et 7 millions se produisant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Mettre un terme à la violence faite aux femmes
La violence à l'encontre des femmes constitue un grand problème de santé publique et une violation majeure des droits de la femme, touchant une femme sur trois dans le monde. Elle entraîne des problèmes de santé physique, mentale et sexuelle, avertit l'OMS, qui appelle à lutter contre cette violence en promulguant des lois et en les appliquant. Elle appelle aussi à élaborer et à mettre en œuvre des politiques visant à promouvoir l'égalité des sexes.

 

Source : OMS

 

Lire aussi

L’hépatite C en voie d’éradication dans neuf pays

L'année 2017 a été chargée sur le plan de la santé mondiale, d'après le bilan annuel dressé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si des succès ont été enregistrés, comme la diminution de cas de poliomyélite dans le monde, de nombreux défis restent encore à relever, notamment la lutte contre le tabagisme, le cancer, la pollution, le mauvais usage des antibiotiques, la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut