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Campus - SUR LE PODIUM

Lorsque ambition rime avec passion...

Défiant une malformation congénitale qui l'oblige à se déplacer en fauteuil roulant, Hassan Dia, étudiant en 3e année d'audiovisuel à l'Institut d'études scéniques audiovisuelles et cinématographiques de l'USJ (Iesav), est devenu une source d'inspiration pour de nombreux jeunes à travers le pays.

Hassan Dia est né en 1996 avec un spina-bifida, malformation congénitale de la colonne vertébrale. Il est alors contraint de vivre toute sa vie sur un fauteuil roulant. Mais il est déterminé à franchir ce mur qui s'était dressé devant lui. Passionné de sport depuis sa plus tendre enfance, il demande, en 2007, à son père de l'inscrire au marathon de Beyrouth. Malheureusement, le délai est dépassé. Hassan Dia doit alors attendre l'année suivante afin de s'inscrire aux dix kilomètres. Bien que son fauteuil roulant ne soit pas convenable pour une telle course, il réussit à achever le parcours et à se distinguer de son entourage. C'est là que tout commence pour le jeune champion. « J'ai participé à plusieurs courses, remporté en 2009 la HSBC Race (5 kilomètres) et conservé la première place durant le marathon de Beyrouth (catégorie des dix kilomètres ; catégorie athlètes de handbike) de 2011 jusqu'en 2015. Et je me suis placé en troisième position lors du Special Needs Half Marathon de Saïda (21,1 kilomètres) », raconte Hassan Dia, une étincelle de joie dans les yeux. « Je n'ai cependant pas négligé ma passion pour le basketball, puisque j'ai adhéré en 2009 à plusieurs équipes libanaises. Et j'ai joué durant plusieurs années à leurs côtés », poursuit-il.

 

Pour le meilleur
En 2016, il rejoint l'équipe chargée du marathon de Beyrouth Youth Race en tant que volontaire, et arrive à jumeler son domaine d'étude, l'audiovisuel, et sa passion pour le sport en travaillant dans les archives de cette même équipe. Lors de son volontariat, il rencontre May el-Khalil. La fondatrice du marathon de Beyrouth propose d'intégrer une nouvelle catégorie au marathon : les quarante-deux kilomètres pour les athlètes de handbike libanais. Elle assurera avec Shahrazade Rizk, membre du conseil d'administration du marathon, une vingtaine de chaises de course sur mesure pour personnes aux besoins spécifiques.

Lors de ce marathon, Hassan Dia est classé premier parmi les personnes ayant le même vélo (semi-professionnel) et quatrième au niveau de sa catégorie. Après la compétition, la banque BML le contacte pour lui offrir son soutien financier et logistique et le nomme ambassadeur du sport aux côtés de Silvio Chiha.

En 2017, le dynamique étudiant remporte la première place au Bucharest Half Marathon. D'autres opportunités s'ouvrent à lui ; il est alors contacté par Abdo Nader de la Fédération libanaise de cyclisme qui décide, avec le soutien de la BML, de l'envoyer au Paracycling World Championship en Afrique du Sud, à Pietermaritzburg. Une occasion que le jeune homme ne manquera sous aucun prétexte. « Même si mon vélo n'est pas aussi professionnel que les équipements des autres participants venus de Pologne, des Pays-Bas ou d'autres pays, j'ai décidé de ne pas baisser les bras », affirme Hassan Dia avec beaucoup de volonté.

Il participe ainsi au camp du championnat en août et effectue la course aux côtés d'autres athlètes. « J'ai également rencontré et discuté après la course avec Alessandro Zanardi, un pilote automobile italien devenu coureur cycliste handisport après un grave accident », ajoute-t-il avec un large sourire.

 

« Mon devoir... »
Qualifié par les athlètes professionnels d'homme courageux et ambitieux, Hassan Dia a déjà gagné une importante expérience malgré son jeune âge. Il conclut : « Après avoir vu ce que les deux champions de cyclisme handisport Edward Maalouf et Rafal Wilk ont pu atteindre malgré leurs handicaps, j'ai eu l'impression que c'est un peu mon devoir de lutter et de réaliser mes rêves. Je continuerai à m'entraîner comme je le fais avec Élie Bassil à Voltfit, et à participer à des championnats aux niveaux national et international. Mon histoire peut donner de la force aux autres personnes ayant des handicaps. J'aimerais contribuer à changer la perception du grand public surtout au Liban. »

 

Hassan Dia est né en 1996 avec un spina-bifida, malformation congénitale de la colonne vertébrale. Il est alors contraint de vivre toute sa vie sur un fauteuil roulant. Mais il est déterminé à franchir ce mur qui s'était dressé devant lui. Passionné de sport depuis sa plus tendre enfance, il demande, en 2007, à son père de l'inscrire au marathon de Beyrouth. Malheureusement, le délai...

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