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Liban - Affaire Marcel Ghanem

Harb à « L’OLJ » : Porter plainte contre un média, c’est adopter une politique de musellement

Le journaliste engage le député et ancien ministre pour le défendre en justice.

C’est Boutros Harb qui assurera la défense de Marcel Ghanem. Photo d’archives/L’Orient-Le Jour

Le journaliste vedette Marcel Ghanem a engagé hier un ténor du Parlement et du barreau, Boutros Harb, pour le défendre en justice suite aux poursuites engagées par le parquet contre lui pour actes commis en violation de la loi sur les imprimés et pour diffamation à l'égard du président de la République, Michel Aoun. Le 17 novembre, M. Harb s'était porté volontaire pour défendre Marcel Ghanem face à toute poursuite dont il ferait l'objet. L'information a été rendue publique hier dans un communiqué publié par le bureau de M. Harb.
Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, le député et ancien ministre a tenu tout d'abord à assurer que son engagement dans l'affaire n'a rien à voir avec la personne de Marcel Ghanem, ni avec l'atteinte au président de la République qu'« il n'acceptera jamais ». « Il s'agit de défendre la cause principale, celle de la préservation de la liberté d'expression, la liberté de la presse et la liberté politique », a affirmé M. Harb. « Porter plainte contre un média parce qu'il a diffusé une opinion différente de celle du pouvoir, c'est adopter une politique de musellement à l'encontre des journalistes », a-t-il ajouté.

 

(Pour mémoire : Le parquet engage des poursuites contre Marcel Ghanem)

 

Pour M. Harb, « accueillir des invités dans une émission en direct n'impose aucune responsabilité au modérateur, si l'un de ses invités contrevient à la loi. Ce n'est pas comme si l'émission avait été filmée à l'avance et que le journaliste et les responsables de la chaîne avaient choisi tout de même de la diffuser ». Selon M. Harb, M. Ghanem fera une déposition devant le juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, qui décidera si le journaliste doit être déféré devant le tribunal des imprimés.
Le 24 novembre, la procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, avait engagé des poursuites contre Marcel Ghanem. Le dossier de M. Ghanem a ensuite été transféré au premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour.

Cette action intervient après que la juge Aoun eut entrepris une enquête, il y a une quinzaine de jours, à la suite de l'émission politique Kalam el-Nass, animée le 9 novembre par M. Ghanem, et au cours de laquelle il avait reçu deux journalistes saoudiens, Ibrahim el-Merhi et Adwane el-Ahmari. Ces derniers s'étaient livrés, en direct, à une critique virulente des plus hautes autorités libanaises. Au lendemain de cet épisode télévisé, le ministre de la Justice, Salim Jreissati, avait saisi le parquet, lui demandant d'enquêter sur ce qui s'était passé durant l'émission.

 

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commentaires (6)

PARDONNEZ MON IGNORANCE SI JE PEUX ME PERMETTRE ... la liberté de pensée est SACREE ... AUCUNE LOI NE DEVRAIT REGIR CETTE LIBERTER DE PENSER DONC DE S'EXPRIMER ... le code de déontologie oui il est super mais DEVRAIT S'APPLIQUER EN PREMIER A CEUX QUI S'EN PRENNENT AUX PERSONNES PUBLIQUES AVEC DES MENACES ET AUTRES ... DANS LE CAS DE MARCEL GHANEM CE N'EST PAS LUI QUI AVAIT INSULTER NOS PRESIDENTS MAIS CERTAINS JOURNALISTES QU'ON CONNAIT BIEN EUX S'EN PRIVE PAS INSULTE SUR MENACES CEUX LA DEVRAIENT COMPARAITRE AU TRIBUNAL ET ETRE JUGER MAINTENANT SI PENDANT UNE EMISSION UN INVITER MENTS OU ENCORE INSULTE AUTRUI CE N'EST PAS A L'EMISSION OU AU PRESENTATEUR D'ETRE PUNI MAIS C'EST L'INVITE QUI DEVRAIT POURSUIVIS ET BASTA DE SURENCHERE

Bery tus

21 h 08, le 02 décembre 2017

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Commentaires (6)

  • PARDONNEZ MON IGNORANCE SI JE PEUX ME PERMETTRE ... la liberté de pensée est SACREE ... AUCUNE LOI NE DEVRAIT REGIR CETTE LIBERTER DE PENSER DONC DE S'EXPRIMER ... le code de déontologie oui il est super mais DEVRAIT S'APPLIQUER EN PREMIER A CEUX QUI S'EN PRENNENT AUX PERSONNES PUBLIQUES AVEC DES MENACES ET AUTRES ... DANS LE CAS DE MARCEL GHANEM CE N'EST PAS LUI QUI AVAIT INSULTER NOS PRESIDENTS MAIS CERTAINS JOURNALISTES QU'ON CONNAIT BIEN EUX S'EN PRIVE PAS INSULTE SUR MENACES CEUX LA DEVRAIENT COMPARAITRE AU TRIBUNAL ET ETRE JUGER MAINTENANT SI PENDANT UNE EMISSION UN INVITER MENTS OU ENCORE INSULTE AUTRUI CE N'EST PAS A L'EMISSION OU AU PRESENTATEUR D'ETRE PUNI MAIS C'EST L'INVITE QUI DEVRAIT POURSUIVIS ET BASTA DE SURENCHERE

    Bery tus

    21 h 08, le 02 décembre 2017

  • Il est temps de mettre fin aux agissements de certains journalistes qui piétinent les principes élémentaires de leur code de déontologie. Nul n’est au-dessus des lois, et qu’on ne se sente pas atteints dans son orgueil dès qu’un magistrat diligente une enquête… C.F.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    14 h 44, le 02 décembre 2017

  • Pour M. Harb, « accueillir des invités dans une émission en direct n'impose aucune responsabilité au modérateur, si l'un de ses invités contrevient à la loi. SURTOUT QUAND CETTE LOI DE LESE MAJESTE/FAKHAME EST STUPIDE , SURANNÉE ET CRIMINELLE ,COMME TANT DE "LOIS" ILLÉGITIMES AU LIBAN COMME LA LOI DE TRANSMISSION EXCLUSIVEMENT PATRILINÉAIRE DE LA NATIONALITÉ ALORS QUE LA CONSTITUTION AFFIRME L'ÉGALITÉ FONCIÈRE ET EXISTENTIELLE DE L'HOMME ET DE LA FEMME AU LIBAN OU BIEN LE MARIAGE RELIGIEUX FORCÉE ALORS QUE LA CONSTITUTION GARANTIT LA LIBERTÉ DE CULTE ET DE CROYANCE DE TOUS LES LIBANAIS ?????

    Henrik Yowakim

    14 h 14, le 02 décembre 2017

  • « Il s'agit de défendre la cause principale, celle de la préservation de la liberté d'expression, la liberté de la presse et la liberté politique », a affirmé M. Harb LIBERTE D'EXPRESSION ET CRIME D'ATTEINTE AU PRESIDENT SONT 2 TERMES CONTRADICTOIRES OU VOUS SACRALISEZ LA PERSONNE DU PRÉSIDENT COMME ON LE FAISAIT AU MOYEN AGE AVEC LS ROIS DE DROIT DIVIN OU VOUS DÉFENDEZ LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ET LES LIBERTÉS POLITIQUES EN GÉNÉRAL,ET CELA EN REFUSANT LA DIVINISATION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ,DES CHEFS DES COMMUNAUTÉS ET DE L'ARMÉE ALLEZ MAITRE HARB IL EST DIFFICILE D'AVOIR LE BEURRE ET L'ARGENT DU BEURRE

    Henrik Yowakim

    14 h 02, le 02 décembre 2017

  • Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, le député et ancien ministre a tenu tout d'abord à assurer que son engagement dans l'affaire n'a rien à voir avec la personne de Marcel Ghanem, ni avec l'atteinte au président de la République qu'« il n'acceptera jamais » ET SI UN PRÉSIDENT PORTE ATTEINTE A LA SOUVERAINETÉ DU LIBAN EN LÉGITIMANT LA PRÉSENCE ET LA PREEMINENCE D'UNE MILICE SUR L'ARMÉE ET LES INSTITUTIONS ÉTATIQUES QUE FERIEZ VOUS ??????? MILICE QUI DE PLUS EST EST A LA SOLDE L'ÉTRANGER ????? ALLEZ MAITRE HARB ASSEZ DE MIÈVRERIE ET DE GENTILLESSE A L'ÉGARD DE LA PRESIDENCE QUEL QU'IL SOIT CE PRÉSIDENT IL FAUT EN FINIR AVEC LE CRIME DE LÈSE FAKHAMEE RÉSIDU IMMONDE DU CRIME DE LÈSE MAJESTÉ DU MOYEN AGE DES TENEBRES

    Henrik Yowakim

    13 h 56, le 02 décembre 2017

  • Et voilà qu’un ténor du barreau s’empare d’une affaire éminemment médiatique ! Que le journaliste charge le président et puis s’en défend, en prenant un des meilleurs avocats, c’est qu’elle n’a rien d’une simple affaire judiciaire. Il y a un minimum de respect du code de déontologie de la presse. Mais au pays où l’on ne respecte pas le code de la route, mettant en péril sa vie et celle des autres, comment ne pas admirer un magistrat qui rappelle à l’ordre un journaliste… à suivre.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    13 h 25, le 02 décembre 2017

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