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Culture - Collection

L’art oriental chrétien à l’honneur au Petit Palais

Au sein des collections permanentes du musée parisien, une nouvelle salle dédiée à sa collection d'icônes et aux arts chrétiens d'Orient.

Icône crétoise : nativité, école créto-vénitienne, entre 1480 et 1500. Musée des beaux-arts de la ville de Paris, Petit Palais.

Le Petit Palais à Paris vient d'inaugurer la salle Fondation Sisley-d'Ornano, dédiée à la collection d'icônes et aux arts chrétiens d'Orient. L'occasion de redécouvrir les trésors du plus important fonds public français d'icônes grecques et russes, du Xe au XIXe siècle.

Dans une atmosphère feutrée, très différente des autres salles du musée, sur fond de musique slavonne, Raphaëlle Ziadé, responsable de la collection byzantine du Petit Palais, présente la salle Fondation Sisley-d'Ornano : « La majorité des œuvres présentées est le fruit d'une donation en 2005, celle de Roger Cabal, constituée d'icônes postbyzantines, provenant d'écoles créto-vénitiennes, grecques, balkaniques ou russes. » L'ensemble des œuvres est présenté en un seul espace pour la première fois. « Cette salle comporte des vitrines conçues spécialement pour les œuvres d'art en bois, qui sont bien mieux mises en valeur », poursuit la commissaire scientifique. « C'est le fruit d'un travail étalé sur deux ans, des études préalables à l'installation concrète. » Les murs gris anthracite et bordeaux font ressortir les œuvres en bois doré, éclairées subtilement dans leurs vitrines comme de véritables trésors.

Le visiteur est emporté dans un voyage dans l'espace et dans le temps : ces peintures sur bois à fond d'or qui représentent le Christ, la Vierge ou les saints renvoient à l'Empire byzantin puis aux communautés chrétiennes passées sous domination ottomane, en Grèce et dans les Balkans. En 1453, de nombreux artistes de Constantinople se réfugient en Crète, possession vénitienne, et l'île constitue un nouveau centre de production d'icônes lié à l'Italie. La Russie, devenue nouvelle gardienne de l'héritage orthodoxe, poursuit cet art selon la tradition de Byzance. Dans ce périple au cœur de l'art sacré de l'Orient chrétien, quelques objets de culte : des reliquaires, des crucifix et une croix de procession de Gondar (Éthiopie), qui a appartenu à l'empereur Bafakka en 1721.

Une table numérique permet d'approfondir les œuvres présentées et un film aborde la question de la restauration. On peut découvrir les spécificités techniques de l'art de l'icône par des présentations d'outils et de matériaux (feuilles d'or ou pigments utilisés par les artistes). Un diaporama projette des photos d'églises orthodoxes situées entre la Grèce et la Russie, en passant par les Balkans et les îles de la Méditerranée.

Un colloque sur les arts des chrétiens d'Orient, à l'auditorium du Petit Palais, accompagnait les activités inaugurales, l'occasion de faire découvrir aux spécialistes qui y participaient les œuvres de collection, dans un cadre qui en souligne toute la beauté.

 

 

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