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Scan TV - Reportage

Un documentaire sur l’état scandaleux du Litani

Pour la seconde année consécutive, l'équipe de Tahkik de la MTV, conduite par Mme Claude Hindi, consacre un épisode spécial à l'évolution du fleuve Litani. « Avec une longueur de 180 km et un débit qui atteint 750 millions de mètres cubes par an, le Litani est le plus long et le plus grand fleuve du Liban.

De nombreux projets et études ont été mis en œuvre pour l'exploitation de ses eaux à des fins de production d'énergie, d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation, notamment dans la plaine de la Békaa, au sud du pays et dans sa région côtière. L'objectif de ces projets est de contribuer au développement du secteur agricole et de limiter l'exode rural et l'émigration », peut-on lire sur la page d'accueil du site de l'Office national du Litani. Sauf que le plus grand fleuve du Liban est aussi le plus pollué et le plus dangereux, avec une odeur nauséabonde qui flotte tout au long de ses rives, notamment au niveau du lac artificiel de Qaraoun.

« Ce fleuve est un exemple parfait de la corruption qui sévit dans le pays », relève Mme Claude Hindi, dont l'émission sera entièrement réservée à ce dossier scandaleux, toujours orphelin de parrains et qui nous hante jusque dans nos assiettes. « Nous pouvons voir des cafards, des saletés et la formation d'une mousse au bord du lac Qaraoun, et la couleur de l'eau devient verdâtre, ce qui indique un niveau de toxicité très élevé », relève un expert.

 

(Pour mémoire : La Campagne nationale du Litani dénonce « une pollution phénoménale »)

 

Dans plusieurs villages du Sud, à l'est de Saïda, les habitants refusent de remplir leurs citernes de cette eau infecte qui menace leur santé et est synonyme de maladies. « Vous ne pouvez même pas approcher votre nez de cette eau qui était pourtant censée nous épargner la soif en été », explique une dame qui avoue toutefois avoir recours à l'eau du Litani dans ses tâches ménagères.

« Le plus inconcevable, c'est de voir des personnes arroser des légumes réservés à la consommation avec cette eau comme si tout ce qu'elle comporte comme déchets et poisons n'aurait aucun effet sur la qualité des produits cultivés », explique un habitant d'un village de la Békaa qui achète souvent des citernes d'eau douce en cas de pénurie pour son potager, principale source d'approvisionnement pour sa famille. La situation est en effet désastreuse : plusieurs agriculteurs de la région n'hésitent pas à pomper l'eau sale et marécageuse pour irriguer les parcelles de laitue ou autres. « Beaucoup de produits vendus sur le marché libanais sont irrigués à l'eau usée mélangée à des déchets industriels toxiques : du persil, de la menthe, de la salade, etc. », explique un commerçant de la Békaa.

La pollution du Litani, et particulièrement du Qaraoun, n'a rien de nouveau. Le scandale a éclaté au niveau du grand public après l'hécatombe de tonnes de poisson dans le lac en juin 2016. Mais depuis, rien ne semble avoir changé au niveau de cette grande poche d'eau à ciel ouvert qui, au lieu d'être une source de vie, est devenue un élixir de la mort ! La pollution de ce fleuve provient de quatre sources principales : les eaux usées, les déchets industriels, les déchets agricoles et les déchets municipaux solides. Un triste sort s'est abattu sur tout être vivant s'aventurant dans ces eaux maudites et sur les villages riverains qui souffrent depuis des années de ce voisinage mortel. Il est vrai que le Liban est un des châteaux d'eau les plus célèbres dans la région, mais paradoxalement, une grande partie de sa population boit et mange de la m... ! Dimanche sur la MTV à 18h45.

  

Pour mémoire

Hajj Hassan : Des avertissements à l’encontre de 283 usines sur le Litani

Pour la seconde année consécutive, l'équipe de Tahkik de la MTV, conduite par Mme Claude Hindi, consacre un épisode spécial à l'évolution du fleuve Litani. « Avec une longueur de 180 km et un débit qui atteint 750 millions de mètres cubes par an, le Litani est le plus long et le plus grand fleuve du Liban.
De nombreux projets et études ont été mis en œuvre pour l'exploitation de...

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NOS RIVIERES ? DES DEPOTOIRS EN PLEIN AIR ! MAIS QUE FAIT-ON POUR LES NETTOYER ET LES PROTEGER ?

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 54, le 27 novembre 2017

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Commentaires (4)

  • NOS RIVIERES ? DES DEPOTOIRS EN PLEIN AIR ! MAIS QUE FAIT-ON POUR LES NETTOYER ET LES PROTEGER ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 54, le 27 novembre 2017

  • Dommage de voir les déchets; ce fleuve pollué et les habitants de Bar Elias malades par la pollution. Bien de faire attention de nouveau à ce problème comme dans https://www.lorientlejour.com/article/1055809/hajj-hassan-des-avertissements-a-lencontre-de-283-usines-sur-le-litani.html

    Stes David

    20 h 21, le 26 novembre 2017

  • C'est une honte, comment ils laissent faire , pourquoi ils ne le nettoient pas?

    Eleni Caridopoulou

    19 h 07, le 26 novembre 2017

  • Que c'est triste. Aussi en Europe, malheureusement on pollue les rivières et c'est même interdit souvent de nager dans l'eau ouverte à cause de la pollution. Mais c'est courageux de faire ce documentaire et de faire attention à ce sujet.

    Stes David

    12 h 30, le 26 novembre 2017

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