Bassil accuse depuis Moscou des personnalités libanaises « d’être impliquées dans ce qui se passe »

À Moscou où il a rencontré hier son homologue russe, Sergueï Lavrov, dans le cadre d'une tournée internationale qui s'est achevée en début de soirée, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a affirmé que la crise relative à la démission du Premier ministre Saad Hariri fait partie d'une tentative de créer le chaos dans la région. Et dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe Russia Today, M. Bassil a mis en garde contre « les répercussions directes sur l'Europe » que générerait une telle déstabilisation, ne manquant pas d'accuser « certaines personnalités libanaises d'être impliquées dans ce qui se passe ». « La stabilité du Liban est notre priorité absolue », a-t-il poursuivi, évoquant « l'obligation pour les Libanais d'écarter ceux qui tentent de l'intérieur de porter atteinte à l'unité nationale ». Évoquant l'objet pour lequel il a entrepris sa tournée qui l'a conduit en Europe et à Moscou, le ministre des AE a réclamé le retour de M. Hariri « afin qu'il prenne en toute liberté la décision qu'il estimera opportune ». « Nous voulons les meilleures relations avec l'Arabie saoudite, et c'est pour cela que nous n'avons pas recouru à l'escalade diplomatique, désirant simplement convaincre nos frères saoudiens de la nécessité du retour de M. Hariri dans son pays. » Par ailleurs, et en réponse à une question sur les relations avec la Syrie, M. Bassil a affirmé que « le Liban a payé le prix fort pour établir avec la Syrie des relations diplomatiques que nous n'abolirons pas, sachant que nous voulons préserver un seuil minimum de ces relations dans l'intérêt du pays ».