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À La Une - Etats-Unis

Ingérence de Moscou : Trump assure "croire" le renseignement américain

Le président américain s'est félicité des progrès accomplis sur le dossier nord-coréen en annonçant que la Chine allait durcir les sanctions contre Pyongyang.

Le président américain Donald Trump, descendant d'Air Force One, à son arrivée à Manille, aux Philippines, le 12 novembre 2017. AFP / JIM WATSON

Donald Trump a assuré dimanche "croire" le renseignement américain, qui soupçonne Moscou d'ingérence dans les élections américaines, tout en évoquant la sincérité des dénégations de Vladimir Poutine.

"Je crois nos agences de renseignement", a répondu le président américain, interrogé lors d'une conférence de presse au Vietnam sur les démentis du président russe. "Je crois qu'il a le sentiment que ni lui ni la Russie n'ont interféré dans les élections". Mais, "que je le croie ou non... je suis avec nos agences", a insisté Donald Trump.

Samedi, après sa rencontre avec Vladimir Poutine en marge du sommet de l'Asie-Pacifique (Apec) à Danang, Donald Trump avait longuement mis en avant les dénégations de son homologue russe sur les accusations d'ingérence de Moscou dans la campagne américaine, laissant entendre qu'il le pensait sincère. Quelques heures après ses déclarations, la CIA avait cependant confirmé ses accusations contre la Russie en expliquant que ses précédentes "conclusions" n'avaient "pas changé".

 

(Lire aussi : Trump à propos de Poutine : "Il m'a dit qu'il ne s'était absolument pas mêlé de notre élection")

 

Mer de Chine
Plutôt discret sur les réseaux sociaux depuis le début de sa tournée asiatique, Donald Trump a envoyé dimanche matin, avant sa conférence de presse conjointe avec son homologue vietnamien, une série de tweets revenant sur les grands dossiers des derniers jours.

"Quand tous les haineux et les imbéciles se rendront-ils compte qu'avoir de bonnes relations avec la Russie est une bonne chose, pas une mauvaise chose?", a tweeté dimanche matin avant la conférence de presse le président américain, se réjouissant de l'accord de Moscou sur l'impasse de la solution militaire en Syrie.

Il s'est par ailleurs félicité des progrès accomplis sur le dossier nord-coréen en annonçant que la Chine allait durcir les sanctions contre Pyongyang, dans un autre tweet. "Le président chinois Xi a déclaré qu'il renforçait les sanctions contre (la Corée du Nord)", a tweeté Donald Trump depuis Hanoï, avant-dernière étape de sa tournée asiatique.

L'avion présidentiel s'est posé dimanche en fin d'après-midi aux Philippines, où M. Trump doit participer à un sommet de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est.

Lors de son passage jeudi à Pékin, Donald Trump avait exhorté Xi Jinping à faire monter la pression sur le régime nord-coréen qui a procédé début septembre à un nouvel essai nucléaire.

Dans un autre tweet, le président américain a évoqué directement le dirigeant nord-coréen: "Pourquoi Kim Jong-Un m'insulterait-il en me traitant de +vieux+ alors que je ne le traiterai JAMAIS de "petit gros"? Eh bien, j'essaie tellement d'être son ami, peut-être qu'un jour ça arrivera!".

Interrogé sur ce tweet lors de sa conférence de presse à Hanoï, le président Trump a confirmé ses vélléités d'"amitié". "Il se passe des choses bizarres dans la vie", a-t-il dit, sur un ton conciliant, alors que la Corée du Nord a qualifié la tournée asiatique de Trump de "va-t-en-guerre".

Après celles de Bill Clinton, George W. Bush, et Barack Obama, cette quatrième visite d'un président américain depuis la fin de la guerre (1975) couronne deux décennies d'un rapprochement spectaculaire entre Washington et Hanoï.

La Chine est le premier partenaire commercial du Vietnam, mais la défiance vie-à-vis du géant de la région est réelle dans ce pays d'Asie du Sud-est. En cause: ses appétits territoriaux sur la mer de Chine méridionale, qui crispent nombre de pays de la région, dont le Vietnam.

 

(Lire aussi : Trump poursuit en Chine sa croisade contre la Corée du Nord)

 

Droits de l'homme
"Si je peux servir d'intermédiaire ou d'arbitre, faites-le moi savoir... Je suis un très bon médiateur", a déclaré Trump lors de sa conférence de presse.

Donald Trump n'a pas évoqué la question des droits de l'homme dans ce pays communiste à parti unique où les dissidents sont nombreux derrière les barreaux. Plusieurs ONG redoutent que le président américain n'évoque pas non plus auprès de son homologue philippin Rodrigo Duterte la question des droits de l'homme et les milliers de morts de la campagne philippine de lutte contre les stupéfiants.

Les relations entre Washington et Manille, deux alliés unis par un accord de défense, s'étaient considérablement dégradées après l'élection en 2016 de l'avocat aujourd'hui âgé de 72 ans. En cause, cette sanglante "guerre contre la drogue" qui avait été critiquée par l'ex-président américain Barack Obama, que M. Duterte avait en retour traité de "fils de pute".

Les débuts de la présidence Duterte avaient été marqués par un réalignement sur Pékin, au détriment de l'allié traditionnel américain, de la diplomatie philippine. Les choses se sont apaisées avec l'élection de M. Trump qui avait salué fin avril lors d'une conversation téléphonique avec M. Duterte le "travail incroyable sur le problème de la drogue" du dirigeant philippin.

Donald Trump a assuré dimanche "croire" le renseignement américain, qui soupçonne Moscou d'ingérence dans les élections américaines, tout en évoquant la sincérité des dénégations de Vladimir Poutine.
"Je crois nos agences de renseignement", a répondu le président américain, interrogé lors d'une conférence de presse au Vietnam sur les démentis du président russe. "Je crois qu'il...

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