Les trois Libanais enlevés en Irak libérés

Trois Libanais, dont un homme d'affaires, enlevés à leur arrivée à Bagdad il y a une semaine, ont été libérés dimanche à l'aube.

Imad el-Khatib, Nader Hamadé et Georges Batrouni, avaient été kidnappés le 22 octobre dernier, alors que les rapts pour des raisons crapuleuses se sont raréfiés en Irak. Un "gang" est à l'origine du rapt, ajoute le texte, sans préciser les motifs de l'enlèvement. Les ravisseurs auraient réclamé une rançon, dont le montant n'a pas été révélé.

L'avion transportant les trois Libanais est arrivé dimanche soir à Beyrouth. Le ministre de l'intérieur, Nohad Machnouk, se trouvait à l'aéroport international Rafic Hariri pour les recevoir. M. Machnouk a remercié les forces de sécurité irakiennes, le gouvernement irakien ainsi que son homologue qui grâce à leurs efforts ont permis la libération des Libanais.

"Dès l'annonce de l'enlèvement nous avons formé deux chambres d'opération pour faire le suivi de l'enlèvement, l'une à Beyrouth et l'autre à Bagdad, a-t-il souligné. Durant une semaine, et 24 heures sur 24, nous avons travaillé en coopération avec les services de renseignements irakiens pour la libération des otages". Il a également indiqué que l'affaire de l'enlèvement est toujours suivie par les services de sécurité en Irak, des ravisseurs étant toujours en fuite. Le ministre libanais a affirmé, en outre, qu'aucune rançon n'a été payée.

Le ministère libanais de l'Intérieur avait expliqué dans un communiqué publié dans la journée que l'opération de libération des otages libanais a été conjointement menée par les services de renseignement de la police libanaise, la Sûreté générale et les services de renseignement irakiens. Lors de cette opération, certains des kidnappeurs ont été arrêtés et l'un d'entre eux a été tué.

Le leader druze Walid Joumblatt a salué dimanche le rôle joué par le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.

M. Khatib est un homme d'affaires et entrepreneur libanais actif au Liban et en Irak, où sa société vient de remporter deux appels d'offres importants à Erbil. Les deux autres hommes se trouvaient en sa compagnie lorsqu'ils ont été enlevés.

Les enlèvements pour raisons crapuleuses, politiques ou confessionnelles étaient monnaie courante jusqu'en 2015 à Bagdad et dans le reste du pays. Certains étaient la conséquence directe des tensions confessionnelles exacerbées par l'offensive du groupe jihadiste Etat islamique (EI), d'autres l'oeuvre de malfrats cherchant à extorquer des fonds. Dans la plupart des cas, les victimes ont été libérées contre le paiement d'une rançon.